Près de six mois après les inondations meurtrières qui avaient frappé la Côte d'Azur, le plus grand parc marin d'attractions d'Europe, Marineland, rouvre ses portes lundi avec de nouveaux programmes et représentations dits pédagogiques.
Le 3 octobre 2015, lors de violentes intempéries qui avaient causé la mort de vingt personnes, le parc d'Antibes avait été submergé par la boue et avait perdu une cinquantaine d'animaux.
Pour sa renaissance, le parc fondé il y a 45 ans par le géant espagnol Parques Reunidos a misé sur une scénographie repensée. "Les visiteurs vont repartir avec des connaissances et une émotion", assure son nouveau directeur, Arnaud Palu, pour qui les animaux captifs peuvent être "de véritables ambassadeurs de leurs congénères". La nouveauté, ce sont ces équipes de soigneurs pédagogues qui se promènent dans le parc allant au devant des promeneurs avec des exposés sur les manchots ou les otaries.
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Mais ces évolutions, en phase avec une nouvelle demande du public, ne devraient pas émouvoir les associations militantes comme "L'association pour la protection des animaux sauvages" (Aspas), "Réseau-Cétacés" et "C'est Assez", qui ont déposé fin décembre une plainte auprès du tribunal de Grasse débouchant récemment sur une enquête préliminaire.
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— BFMTV (@BFMTV) 18 mars 2016
L'exemple de SeaWorld, un coup de poing pour Marineland
Jon Kershaw, directeur animalier du parc, réfute toute cruauté des cinquante soigneurs, "des vrais professionnels, passionnés par leur métier". "Des maltraitances à ce niveau là, ça serait une folie."
John Kershaw du parc Marineland d'Antibes ne comprend pas la décision de Seaworld https://t.co/od98nkbUoQ
— France Bleu Azur (@francebleuazur) 18 mars 2016
Le véritable coup de poing pour Marineland est en fait arrivé jeudi des Etats-Unis. Les célèbres parcs SeaWorld, également assiégés par les défenseurs des animaux, ont annoncé la fin de l'élevage d'orques en captivité. Les visiteurs pourront néanmoins continuer à les observer jusqu'à la disparition de la génération actuelle. "Cette décision extrêmement importante implique une contraception forcée ou une séparation des familles d'orques dans les bassins. Or ce sont des animaux sociables", critique Arnaud Palu. Des propos que condamnent les organismes de protection animale et qui font penser que l'orage n'est pas près de se calmer pour le Marineland d'Antibes.