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Près de 30% des Européens partis faire le jihad de retour dans l'UE

La Belgique représente, proportionnellement à sa population, le plus gros contingent des combattants étrangers européens. La France arrive en 2e position. Photo d'illustration. [AFP / Archives]

Selon un rapport publié vendredi 1er avril par le Centre international de lutte contre le terrorisme (ICCT), près de 30% des combattants étrangers européens partis en Syrie et en Irak seraient retournés dans leurs pays.

Dans le détail, l'ICCT situe entre 3922 et 4294, le nombre des combattants étrangers européens partis combattre l'armée de Bachar el-Assad dans ces deux pays. En terme de répartition par pays, l'ICCT estime que près de 2838 de ces combattants seraient issus de Belgique.

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Le pays représente ainsi, proportionnellement à sa population, le plus gros contingent des combattants étrangers européens. Viennent ensuite la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. En France, plus de 900 personnes auraient quitté le pays, et l'ICCT estime que 570 seraient toujours sur place, tandis que 137 auraient été tués et 246 seraient de retour.

Un homme jeune et urbain

Concernant le profil de ces combattants, l'ICCT estime que plus de 8 combattants sur 10 sont des hommes âgés de moins de 35 ans. Le rapport précise en outre que près de 17% des Européens partis en Syrie seraient des femmes. Une majorité, entre 90% et 100%, sont issus de grandes villes européennes ou de leur périphérie et auraient vécu dans les mêmes quartiers, «ce qui tend à prouver qu'il existe des réseaux (extrémistes) qui opèrent dans ces zones», indique l'ICCT. 

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L'organisme de recherche indépendant basé à La Haye aux Pays-Bas relève toutefois que tous ces combattants étrangers n'ont pas nécessairement rejoint les rangs de Daesh. Un «petit nombre» des combattants danois serait ainsi allé combattre aux côtés des Kurdes, à l'image d'un des deux combattants estoniens répertoriés dans l'étude du Centre national de lutte contre le terrorisme.

Un retour qui soulève des questions de sécurité

Dans le contexte actuel de lutte permanente contre le terrorisme en Europe, alors que la France est toujours en état d'urgence et moins de 15 jours après les attentats meurtriers de Bruxelles, le rapport de l'ICCT pointe que «la reconnaissance du risque» entraîné par le retour de ces combattants en Europe «et les politiques mises en place pour diminuer ce risque semblent faire défaut dans les mesures prises par l'Union européenne et ses Etats membres». Le rapport de l'ICCT a été élaboré sur la base d'informations fournies par les services de renseignements et autres agences gouvernementales de 23 pays européens.

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