L'exécutif souhaite faire le bilan des réformes de la «refondation de l'école» menées depuis 2013, et préparer les prochains dossiers.
Il s’agissait du tout premier chantier du quinquennat. Trois ans après le lancement de la loi sur la refondation de l’école, anciens et nouveau ministres de l’Education sont convoqués pour un point d’étape.
Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem ouvriront ce lundi à Paris deux journées consacrées à la réforme de l’enseignement. Rejoints par François Hollande cet après-midi, puis Manuel Valls mardi, ils feront le bilan des mesures appliquées et établiront la feuille de route de celles restant à mettre en œuvre d’ici à la fin du mandat.
Des rythmes scolaires modifiés et en état de marche
La réforme avait provoqué l’ire des enseignants et des parents d’élèves. Instaurés dans les écoles primaires à la rentrée 2013 et généralisés en septembre 2014, les nouveaux rythmes scolaires ont marqué le retour à la semaine de 4,5 jours. L’objectif : étaler les heures passées en classe et gagner ainsi du temps pour pratiquer des activités périscolaires.
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Face à l’inquiétude des communes pour les financer, l’Etat a mis en place des aides. Ainsi, 5,5 millions d’euros ont été débloqués en 2015 et le système a été pérennisé, puisque 96 % des élèves en bénéficient désormais.
Des enseignants mieux rémunérés et davantage formés
Najat Vallaud-Belkacem a annoncé samedi dans Le JDD que les professeurs des écoles allaient être augmentés. Car leurs revenus sont plus bas que ceux du second degré ou des instituteurs des autres pays européens. Manuel Valls précisera demain le montant et le calendrier d’application de ce coup de pouce.
Les professeurs devraient aussi être plus nombreux. En effet, François Hollande avait promis, lors de son élection, la création de 60 000 postes. Selon le ministère, 47 000 emplois auront ainsi été ouverts d’ici à septembre, en attendant 13 000 supplémentaires en 2017. Une main tendue qui conclura un quinquennat marqué par la réintroduction des instituts de formation pour les professeurs des écoles, les «Espé».
Un collège réformé en profondeur dès la rentrée prochaine
Le gouvernement devra composer avec la colère des enseignants dans les semaines à venir. Car, dès la rentrée prochaine, sera mise en place la très contestée réforme du collège. Elle prévoit d’instaurer des modules «complémentaires» dans lesquels les élèves travailleront en petits groupes et seront amenés à recevoir un enseignement pluridisciplinaire.
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Le nombre d’heures attribuées à l’apprentissage des langues anciennes devrait aussi être réduit, et les programmes refondés à la fois au collège et dans les écoles primaires.
Un enseignement numérique pour des écoles plus connectées
Annoncé en mai 2015, le plan numérique prévoit de former les enseignants et de fournir du matériel (ordinateurs, tablettes) à destination des élèves. L’objectif sera de faciliter l’accès à Internet à tous les jeunes, quel que soit leur lieu d’habitation, afin d’être préparé à une société tournée vers les nouvelles technologies. Montant de l’investissement : 1 milliard d’euros, qui sera déployé sur trois ans.
Un système éducatif repensé pour réduire les inégalités
L’éducation prioritaire, pour les établissements qui accueillent les enfants les moins favorisés, a été repensée. Le gouvernement a ainsi encouragé la scolarisation des moins de trois ans, et redessiné la carte des établissements figurant dans ces réseaux d’éducation prioritaire (REP).
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L’objectif : minimiser l’impact des inégalités sociales et économiques. Cette refonte, généralisée à la rentrée 2015, a également instauré une augmentation des primes versées aux enseignants exerçant dans ces établissements.