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Cinq des huit raffineries françaises seraient à l'arrêt

Des employés en grève bloquent l'accès à la raffinerie de Donges dans l'ouest de la France, le 23 mai 2016 [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP] Des employés en grève bloquent l'accès à la raffinerie de Donges dans l'ouest de la France, le 23 mai 2016 [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Cinq des huit raffineries françaises étaient "à l'arrêt ou en cours d'arrêt" lundi, en raison des actions de protestation contre le projet de loi travail, a-t-on appris auprès de sources CGT pour protester contre le projet de loi travail.

"Cinq des huit raffineries françaises sont en grève, arrêtées ou en cours d'arrêt, quatre de Total et Petroineos à Lavera près de Martigues" (Bouches-du-Rhône), a déclaré Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT. "Seules deux raffineries Esso continuent de marcher : celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime)", a ajouté M. Lépine. Il a précisé que la raffinerie de Grandpuits-Bailly-Carrois (Seine-et-Marne), "en grève reconduite de 72 heures, empêchant toute sortie de produits pétroliers", n'était pas à l'arrêt.

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Par ailleurs, plusieurs des 189 dépôts de carburant, dont une cinquantaine ont une capacité de plus de 10.000 m3, qui étaient bloqués par les salariés du secteur depuis plusieurs jours, ont été débloqués par les forces de l'ordre, a confirmé Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total, sans toutefois pouvoir fournir un nombre précis de dépôts bloqués en France.

Une "trentaine de jours" de stocks commerciaux

Interrogé sur le risque de pénurie, M. Lépine a qualifié de "virtuels" les "90 jours de stocks stratégiques" avancés par le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies sur France 2. "Ces stocks sont très fluctuants, ils sont situés dans les raffineries pour la plupart et donc à partir du moment où elles ne sont pas accessibles, ça devient difficile", a déclaré M. Lépine. Laurent Michel, chef de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) a évoqué une "trentaine de jours" de stocks commerciaux pour les entreprises.

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Alain Vidalies a affirmé dimanche qu'il n'y avait "pas de risque de pénurie" de carburant "pour la semaine prochaine" dans les stations françaises, appelant les automobilistes à ne pas céder à la "panique". Sur les 12.000 stations essence que compte le pays, "il y en a à peine 1.500 qui sont impactées en totalité ou en partie, ça fait moins de 20%, certes, concentrées dans certaines régions", a-t-il expliqué sur RTL, alors que les syndicats CGT et FO ont appelé les chauffeurs routiers à bloquer raffineries et dépôts de carburants.

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