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Denis Baupin visé par de nouveaux témoignages

À la suite des révélations de Mediapart et France Inter sur le député Denis Baupin pour des faits supposés de harcèlement ou d’agression sexuels, les deux médias ont publié lundi 30 mai cinq nouveaux témoignages. [AFP / Bertrand Guay]

France Inter et Mediapart ont recueilli les témoignages de cinq nouvelles femmes accusant Denis Baupin de faits d’agression et de harcèlement sexuels.

L'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, redevenu député, fait déjà l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Paris après que huit femmes l'ont accusé de faits similaires. Et comme lorsque le scandale a éclaté au début du mois de mai, ce sont Médiapart et France Inter qui sont à l'origine de la révélation de ces présumés agissements.

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«C'est une pieuvre qui m'a sauté dessus»

Ce lundi 30 mai, parmi ces nouveaux témoignages, on peut citer celui de Geneviève Zdrojewski, ancienne chef de cabinet de l’ex-ministre Corinne Lepage et dont France Inter met en ligne les déclarations audio. Un jour, dit-elle, «il a essayé de m’agresser sexuellement dans les lavabos et là il m’a plaqué contre le mur, prise sur les seins et a essayé de m’embrasser. Il y a vingt ans de cela je n’ai pas eu l’idée d’en parler à quiconque si ce n’est beaucoup à mes amis. C’est très humiliant».

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Une autre femme, qui a souhaité conserver l'anonymat, raconte aussi son histoire. À l’époque des faits, à la fin des années 1990, elle était une jeune dirigeante du parti. Un soir, Denis Baupin lui assure qu’il a reçu pour elle un fax dans son bureau. Elle le suit. «C’est une pieuvre qui m’a sauté dessus», affirme-t-elle. «Il a essayé de m’embrasser par tous les moyens. Je me suis débattue… Et bien sûr, il n’y avait pas de fax… ». Elle parvient à s’enfuir du bureau, «affolée et échevelée».

Les cinq témoignages concernent des faits commis «entre 1998 et 2014 et ne concernent pas que des militantes écologistes». Les deux médias ont indiqué en outre avoir proposé à Denis Baupin de recueillir sa version des faits. Ce dernier aurait d’abord accepté en fixant certaines conditions avant de vouloir les changer. Les journalistes ayant refusé ces termes, l’entretien ne s’est finalement pas déroulé.

 

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