![Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron le 3 juin 2016 à Paris [ERIC PIERMONT / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron le 3 juin 2016 à Paris [ERIC PIERMONT / AFP]")
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a été bousculé lundi matin à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et a essuyé des jets d'oeufs d'opposants à la loi travail, dont il a dénoncé la "violence" et "l'agressivité".
M. Macron se rendait dans la municipalité communiste pour dévoiler un timbre célébrant le 80e anniversaire du Front Populaire. Plusieurs dizaines de manifestants de la CGT et du PCF l'attendaient devant la poste, où ils avaient déployé une banderole "Plutôt en grève qu'en costard" et scandaient "Ni chair à patron ni chair à matraques. Retrait, retrait de la loi travail".
A lire aussi : Macron souhaite que la loi Travail aille plus loin
"Je ne parle pas d'un texte de loi avec des oeufs et des coups de bâton"
A son arrivée, le ministre de l'Economie a été bousculé et a reçu des oeufs, alors que des militants lui intimaient "casse-toi !". "Je ne parle pas d'un texte de loi avec des oeufs et des coups de bâton", "ils n'écoutent rien, ils invectivent", a-t-il répliqué, ajoutant qu'il préférait se faire lui-même des shampoings aux oeufs.
La vidéo de l'arrivée, chahutée et sous les jets d'oeufs, de @EmmanuelMacron à Montreuil ce matin https://t.co/2LK4jCMO58
— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 6 juin 2016
Emmanuel Macron a ensuite dit vouloir honorer la poste et le Front populaire, "loin de la violence et de la bêtise". Le projet de loi travail, contesté dans la rue depuis plusieurs semaines, sera débattu au Sénat à partir du 13 juin. Le Premier ministre, Manuel Valls, a promis qu'il ne céderait pas sur le fond, estimant que "reculer serait une faute politique".
Ce ne sont pas "nos méthodes", assure le PCF
Le PCF a réagi aux jets d'oeufs lancés contre le ministre de l'Economie Emmanuel Macron en assurant qu'il "n'utilisait pas ce genre de méthodes" tout en soulignant que "la colère sociale est grande" et que "le gouvernement doit cesser les provocations".
"En se rendant à Montreuil pour inaugurer un timbre sur le Front populaire, Emmanuel Macron a encore voulu faire un coup de com' (...) On ne discute pas avec des oeufs, nous (les communistes) n'utilisons pas ce genre de méthodes mais on ne discute pas non plus à coup de 49-3", a déclaré un responsable du Parti communiste français, cité par l'AFP.