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Notre-Dame-des-Landes : mode d'emploi de la consultation

Il s'agit, pour les électeurs, de se prononcer sur le projet initial de construction d'aéroport, déclaré d'utilité publique en 2008, et composé de deux pistes. [© Capture d'écran Itele]

Les électeurs de Loire-Atlantique sont appelés au vote, ce dimanche 26 juin, pour trancher sur la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le point sur le déroulé et les enjeux de cette consultation.

Pourquoi ?

Ce vote est très attendu car il concerne un sujet polémique vieux de cinquante ans. Il ne s'agit pas d'un «référendum local», au sens juridique du terme, mais d'une consultation. Dans ce cas précis, l'issue du scrutin n'est pas contraignante.

L'organisation du vote avait été promise par François Hollande en février dernier, après remaniement ministériel. Selon le président de la République, il s'agit «d'un référendum local pour que l'on sache ce que veut réellement la population».

Quelle question ?

La question posée aux habitants est la suivante : «Êtes-vous favorable au projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ?». Les votants auront alors deux bulletins à leur disposition, avec les inscriptions «oui» ou «non».

Concrétement, il s'agit, pour les électeurs, de se prononcer sur le projet initial de construction d'aéroport, déclaré d'utilité publique en 2008, et composé de deux pistes.

Qui vote et quand ?

Les quelque 970 000 personnes inscrites sur les listes électorales des 212 communes de la Loire-Atlantique sont appelés à se prononcer. Les 1051 bureaux de vote sont ouverts de 8h à 18h dans la majorité des villes et villages, à l'exception de Rezé et Saint-Herblain, où les citoyens ont jusqu'à 19h pour se déplacer. A Nantes, tous les des bureaux de vote ferment à 20 h.

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Que disent les sondages ?

Très peu de sondages ont été réalisés. L'issue du vote est très difficile à prévoir, et dépendra probablement du déplacement de la population dans les isoloirs. La dernière étude d'opinion, effectuée par l'Ifop en avril dernier, révèle que 57 % des habitants de Loire-Atlantique sont favorables à la construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un chiffre relativement stable, puisqu'il était déjà de 57 % en mars.

Si, à un niveau local, le oui semble en tête, reste que les Français sont globalement opposés au projet. En effet, selon un sondage Opinionway paru le 22 juin, 60 % des personnes interrogées auraient voté «non» si elles avaient fait partie de la consultation locale.

Et après ?

La question reste en suspens car les tensions sont vives. Les partisans du «oui» affirment qu'un vote favorable cloturerait le débat. Mais de son côté, François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique et militant pour le «non» a estimé que, dans un tel cas de figure, «cela ne changer[ait] rien à la situation, il y aura toujours des recours».

Manuel Valls a tranché la semaine dernière, affirmant que «si le non l'emporte, le projet sera abandonné parce que je crois qu'il faut être clair. Si le oui l'emporte, les travaux devront commencer le plus vite, dès l'automne prochain, puisque c'est cette date qui est choisie». Et le Premier ministre d'ajouter, concernant la ZAD, «quel que soit le résultat, les personnes qui occupent illégalement des propriété devront partir».

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