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Régler un problème avec une aide-ménagère : les étapes à suivre

La relation entre l'employeur et les aide-ménagères sont strictement encadrées par la loi. [LLUIS GENE / AFP]

Les aide-ménagères sont souvent d’une aide précieuse, mais il peut arriver que des problèmes apparaissent au cours de la relation de travail.

Pour entretenir de bonnes relations avec les aide-ménagères ou personnel d’appoint, la clé est la transparence et la clarté. La personne ayant eu recours à l’aide-ménagère comme salariée ou en passant par une agence doit poser ses conditions dès le début ainsi éviter les futurs désagréments.

Cependant en cas de problème, le dialogue doit toujours exister entre les parties. Si le travail n’a pas été bien fait ou a été mal fait, l’idéal n’est pas de surveiller le personnel par quelque procédé que ce soit, mais de faire le point et de mettre les choses au clair.

Résoudre le problème à l'amiable

Dans un premier temps, si le travail n’est pas bien fait, l’employeur doit se mettre d’accord avec l’aide-ménagère et lui montrer les pièces qui doivent être nettoyées, les recoins parfois oubliés, quels produits utiliser selon les surfaces, etc... La mise en place d’un calendrier journalier et une liste des priorités avec les tâches à réaliser et celles qui peuvent être remises à plus tard peuvent aider à améliorer la situation.

Si les choses ne s’améliorent pas, ne pas laisser les non-dits se développer tout en restant cordial, car l’aide-ménagère ou le personnel d’appoint peut avoir une bonne raison de ne pas avoir réalisé telle ou telle tâche qui lui a été confiée.

Si les horaires ne sont pas respectés ou si des libertés sont prises, l’employeur doit en parler avec l’aide-ménagère afin d’en connaitre les raisons. Eventuellement, si les tâches prennent moins de temps à être réalisées, il serait judicieux de revoir le temps de travail à la baisse. Si le problème rencontré ne peut être résolu à l'amiable, une sanction peut être envisageable.

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Sanctionner l’aide-ménagère

Des objets ont été cassés ou ont disparu, le ménage est mal fait, les horaires ne sont pas respectés… ce sont autant de raisons valables pour prendre des sanctions à l’encontre de l’employé de maison. L’employeur peut donner un avertissement en guise de sanction ou un blâme et même aller jusqu’au licenciement. Il faut néanmoins respecter les dispositions du Code du travail et de la convention collective des particuliers employeurs.

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La sanction doit dans tous les cas être proportionnée et justifiée. Elle doit être formulée sur un support permettant de donner une date certaine à celle-ci telle qu’une lettre recommandée avec accusé de réception ou par courrier remis en main propre contre décharge.

Avant toute sanction, le personnel ménager doit être convoqué à un entretien préalable. L’employeur a deux mois maximum pour agir, à partir du moment où il a eu connaissance de la faute.

Lors de l’entretien, les deux parties doivent écouter les arguments avancés par l’autre. Si l’explication recueillie par l’employeur ne permet pas de changer d’avis, la sanction doit être notifiée dans le mois suivant l’entretien. Un jour franc doit être respecté avant cette notification. L’employeur doit prendre le temps de réfléchir aux faits et à la sanction adéquate. La lettre notifiant la sanction doit contenir les faits reprochés à l’aide-ménagère.

Si le personnel d’entretien a été envoyé par une agence, l’employeur n’aura qu’à signaler les faits qu’il reproche à l’agence ayant envoyé l’aide-ménagère.

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Licencier la salariée

Si malgré les discussions ou l’avertissement, les choses ne s’arrangent pas, l’employeur peut licencier l’aide à domicile. Pour cela, il doit toutefois y avoir une cause réelle et sérieuse de licenciement. Par exemple en cas d’absence, la convention collective des particuliers employeurs exige que le salarié la justifie. S’il ne le fait pas, et si les absences se répètent, l’employeur est en droit de le sanctionner, voire de le licencier. La procédure de licenciement de l’aide-ménagère salarié est rappelée dans la convention collective.

Par ailleurs, un préavis de licenciement doit être donné au salarié, à moins que l’employeur ne veuille s’en passer, mais en contrepartie, il doit verser une indemnité. Si le salarié ne souhaite effectuer le préavis et que l’employeur de son côté ne veut pas l’en dispenser, aucune indemnité de préavis n’est due à l’aide-ménagère.

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