Déjà affecté par les attentats du 13 novembre, le secteur touristique français a enregistré un mauvais mois de juillet, impacté par la tuerie perpétrée à Nice le 14 juillet dernier.
Les arrivées par avion de touristes dans tout l'Hexagone ont chuté de 8,8 % entre le 15 et le 23 juillet selon la société ForwardKeys qui analyse plus de 14 millions de transactions aériennes dans le monde chaque jour. Ainsi, à Nice, l'attentat a entraîné une baisse du taux d'occupation de 5% à 10% dans la ville et sur la côte d'Azur. «[L'attentat de] Nice a annihilé l'effet Euro de football qui s'était bien passé au niveau sécurité et qui avait redoré l'image de la France», a déploré Frédéric Valletoux, président du Comité régional du tourisme de Paris Ile-de-France dans les colonnes du Huffington Post.
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«Et la prolongation de l'état d'urgence ne nous rend pas service, on continue de voir une contraction des clientèles, surtout américaines et asiatiques», a-t-il poursuivi. De manière plus globale, les arrivées en France par vols réguliers sur la période janvier-juillet ont accusé une baisse de 5,8% par rapport à la même période en 2015 (-11 % à Paris, mais +1% en province).
Des répercussions moindres sur les autres régions
La situation n'est pas plus reluisante du côté des hôtels 5 étoiles et autres palaces parisiens. Du 1er au 13 juillet, le Revenu par chambre (Revpar, principal indicateur de l'hôtellerie) était en hausse de 9 % avant de chuter après l'attaque de Nice, «occasionnant une baisse de 45 % pour le 28 juillet par exemple», précise la branche «Prestige» du syndicat hôtelier Umih.
Dans les autres régions, le tableau est plus contrasté. La Normandie pâtit de l'absence des touristes américains tandis que le littoral du Languedoc-Roussillon affiche des - faibles - taux d'occupation de 10% pour l'hôtellerie et de 30% pour la restauration. Néanmoins, «le tourisme rural tire son épingle du jeu», indique Hervé Becam, vice président de l'Umih. Selon ce dernier, la Bretagne et le Poitou-Charentes devraient réaliser une bonne saison.
De son côté, le cabinet Protourisme estime que juillet enregistrera une baisse de 4% des nuitées par rapport à juillet 2015. «Le mois ne devrait pas être très bon mais ça aurait pu être pire», indique son président Didier Arino.