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Saint-Etienne-du-Rouvray : un proche d'un des tueurs arrêté à Genève avant l'attentat

Policiers et pompiers arrivent sur les lieux d'une prise d'otage dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016 [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Un mineur de 17 ans, qui avait tenté de partir en Syrie en 2015 avec Adel Kermiche, l'un des deux auteurs de l'attaque jihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, a été arrêté à Genève quelques jours avant cet attentat, après une nouvelle tentative de départ vers ce pays, rapporte, ce samedi 30 juillet, une source proche de l'enquête.

Le jeune homme, alors âgé de 15 ans et résidant à Rouen, avait tenté le 11 mai 2015 de partir en Syrie avec Adel Kermiche, selon cette source qui confirme une information de la Tribune de Genève. Ils avaient réussi à gagner la Turquie, via la Suisse, mais un mandat d'arrêt avait été délivré à leur encontre par la justice française et ils s'étaient fait refouler du pays. Adel Kermiche, qui avait déjà voulu gagner la Syrie via l'Allemagne deux mois plus tôt, avait été placé en détention provisoire. Son compagnon de toute avait lui été placé sous contrôle judiciaire vu son âge.

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Le 12 juillet, l'ami de Kermiche a retenté, sans ce dernier mais avec un autre camarade, le voyage vers la Syrie encore via la Suisse, mais s'est fait interpeller à Genève. Visé par un nouveau mandat d'arrêt de la justice française, il a été remis à la France, mis en examen le 24 juillet pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et placé en détention provisoire. A ce stade, «rien ne montre qu'il ait une quelconque implication» dans l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans lequel un prêtre a été égorgé dans son église, précise la source proche de l'enquête.

Deux personnes, le cousin de l'un des tueurs et un réfugié syrien, étaient toujours en garde à vue samedi, tandis que celle d'un mineur de 16 ans a été levée dans l'enquête sur l'attaque jihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, a indiqué le parquet de Paris. Le mineur n'en a toutefois pas fini avec la justice : des documents de propagande jihadiste ont été retrouvés dans son téléphone et son ordinateur et ces éléments ont été transmis par le parquet de Paris à son homologue de Rouen, territorialement compétent et qui pourrait décider d'ouvrir une procédure distincte pour «apologie du terrorisme».

 

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