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Burkini : «on ne peut pas invoquer la laïcité pour l’interdire»

Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité.[BERTRAND GUAY / AFP]

Jean-Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité, est revenu, mardi 16 août, sur la polémique autour du burkini. Selon ses dires, la laïcité n'est pas un argument valable pour bannir le vêtement polémique de l'espace public. 

«Ce qui est interdit dans l'espace public, dont la rue ou sur une plage, c'est le voile intégral. Le burkini en tant que tenue n'est pas interdit», a-t-il déclaré à Europe 1. En effet, le vêtement ne dissimule pas le visage, raison pour laquelle la loi bannit la burqa. 

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Pourtant, à Cannes (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), l'arrêté d'interdiction du burkini mentionne le respect de la laïcité. «L'accès aux plages et à la baignade sont interdits à compter de la signature du présent arrêté jusqu'au 31 août 2016, à toute prsonne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité», indique le texte. 

Hygiène et ordre public 

Autre argument avancé par les pourfendeurs du burkini : l'hygiène. L'arrêté pris à Cannes appelle à respecter «les règles d'hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime». Pour Jean-Louis Bianco, il peut y avoir des «raisons d'hygiène qui font que, de même qu'on interdit des shorts et qu'on oblige les hommes à avoir des slips de bain, on peut estimer qu'on ne peut pas venir se baigner habillé».

Cependant, à la plage, où les hommes peuvent venir en short, il est difficile d'invoquer des raisons d'hygiènes pour le burkini. Enfin, le président de l'Observatoire de la laïcité précise que les villes ont la possibilité d'invoquer des raisons d'ordre public (risques de troubles), ce qui a été le cas à Nice, pour faire interdire l'étoffe incriminée «mais il faut le démontrer sous le contrôle d'un juge», souligne-t-il.

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