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Hollande en pré-campagne

François Hollande a rejeté jeudi l'idée d'un "Etat d'exception" qui "suspendrait" l'Etat de droit pour lutter contre le terrorisme.[Christophe Ena / POOL / AFP]

Dans son discours sur «la démocratie face au terrorisme» prononcé ce jeudi, François Hollande s'est posé en défenseur de l'Etat de droit et n'a pas ménagé ses attaques contre la droite. Voici ce qu'il fallait retenir. 

L’Etat de droit plutôt que l’Etat d’exception

François Hollande a rejeté jeudi l'idée d'un "Etat d'exception" qui "suspendrait" l'Etat de droit pour lutter contre le terrorisme, dénonçant les "surenchères" et les "tours inquiétants" des propositions de la droite et de l'extrême droite. "Non, les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques", a répliqué le chef de l'Etat à son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

Des attentats déjoués récemment

Le Président de la République a évoqué des "tentatives" d'attentat déjouées "ces derniers jours", sans ajouter davantage de précision. Une voiture contenant plusieurs bonbonnes de gaz a été trouvée le week-end dernier au coeur de Paris, sans dispositif de mise à feu. Cette découverte suspecte a déclenché, sur fond de menace d'attentats, une enquête antiterroriste et l'arrestation de 4 personnes.

Pas de loi contre le burkini

François Hollande a récusé jeudi toute "législation de circonstance, aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle", dans une allusion au souhait d'une partie de la droite d'interdire législativement le burkini ou d'élargir l'interdiction du port du voile. "Je l'affirme ici, tant que je suis président de la République, il n'y aura pas de législation de circonstance, aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle", a-t-il dit.

Limiter le cumul des mandats dans le temps

Après la loi sur le non-cumul des mandats de parlementaire et d'un exécutif local votée en 2014, "je veux que l'on aille plus loin encore, en réduisant le cumul des mandats dans le temps", a déclaré le président sans plus de précision.

Diatribe contre la droite

Pour François Hollande, les responsables de la droite "pensent que le pouvoir est là, à portée de main. Ils y sont, ils s'y installent, ils s'organisent, ils pensent que l'élection, c'est la primaire, et que le reste n'a plus d'importance, que les Français viendront signer au bas de la page".

"Eh bien, je veux le dire, au nom du suffrage universel dont je suis finalement, encore jusqu'au mois de mai, le seul qui en ait eu l'onction, je veux leur dire que dans une démocratie il y a l'élection. Ah ce n'est pas facile, l'élection. Il faut la mériter, il faut s'y préparer, et il faut respecter les citoyens", a-t-il poursuivi.

 

 

 

 

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