Ils avaient promis de ne rien lâcher. Pour la quatorzième fois depuis le mois de mars, les opposants à la loi travail seront dans la rue ce jeudi.
En tout, plus d’une centaine de manifestations sont prévues à travers l’ensemble du territoire, pour demander l’abrogation du texte, jugé contraire aux droits des salariés, pourtant voté cet été. En marge des rassemblements, des appels à la grève ont également été lancés dans la fonction publique, à La Poste, la SNCF, la RATP ou encore à Air France. L’impact devrait être toutefois limité.
A lire aussi : La loi travail a été promulguée
Reste que le défi est de taille pour les syndicats. En effet, si le mouvement a pu rassembler jusqu’à plus d’un million de personnes dans les rues du pays, la dernière manifestation du 5 juillet dernier n’a réuni que 30 000 individus. Les organisateurs ne semblent guère optimistes sur la suite de la contestation dans la rue : «On verra», a ainsi balayé Philippe Martinez (CGT). Pour le moment, aucune intersyndicale n’a été programmée pour décider de la suite à donner au mouvement.
D'autres modes d'action
Alors que les décrets de loi ont commencé à être publiés, les opposants entendent repenser leur combat. Une autre bataille commence pour eux, sur le plan judiciaire. Ils comptent déposer des questions prioritaires de constitutionnalité ou bien des recours juridiques européens.
Deuxième domaine clé : les entreprises. Les syndicats vont ainsi tenter de mettre la pression au cas par cas, dans les mois à venir. «Cela demande un travail fin, ça va être long», a reconnu Fabrice Angéi, membre de la direction de la CGT.