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Il ne reste qu’un seul survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane

Avec le décès à 92 ans de Jean-Marcel Darthout (à droite), Robert Hébras, 91 ans (à gauche), est le dernier survivant du plus important massacre de civils perpétré en France pendant la la Seconde guerre mondiale.[MICHEL HERMANS / AFP]

Jean-Marcel Darthout, est décédé mardi à l'âge de 92 ans. Il était l'un des deux derniers survivants du massacre par des SS d'Oradour-sur-Glane, qui avait fait 642 morts, dont 247 enfants.

Robert Hébras, 91 ans, est désormais le dernier survivant du plus important massacre de civils perpétré en France par les nazis. Le 10 juin 1944, les soldats d’une division SS remontant vers le front en Normandie avaient semé la mort dans ce village de la Haute-Vienne. Dans l'ancienne église, ils avaient enfermés et brûlés vifs plus de 450 femmes et enfants. Séparés, les hommes, avaient été mitraillés dans des granges, avant que le village ne soit entièrement incendié.

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Laissés pour morts

Jean-Marcel Darthout, blessé par balles aux jambes et grièvement brûlé, n'avait dû son salut, comme Robert Hébras, qu'au fait d'être tombé sous les corps de camarades. Laissés pour morts, les deux hommes avaient réussi à s'extraire de la grange malgré les flammes et se cacher. Au total, six personnes seulement ont survécu au massacre. «J'ai toujours eu beaucoup de chance dans la vie, et ça a commencé ce jour-là» avait l'habitude de dire Jean-Marcel Darthout. Le 10 juin 1944, il avait perdu sa femme et sa mère.

Sans jamais faire défaut à son «devoir mémoriel», Jean-Marcel Darthout évitait de raconter par trop le drame. «Quand je raconte... c'est que j'y suis encore», confiait-il en 2013. Cette année-là, il avait accompagné Joachim Gauck avec François Hollande à Oradour pour la première visite d'un dirigeant allemand dans le «village martyr». La commune d'Oradour doit lui rendre un hommage appuyé lors de ses obsèques vendredi. Il sera enterré à Oradour.

Robert Hébras, pour sa part a participé à plusieurs documentaires sur le massacre et écrit un livre «Oradour-sur-Glane, le drame heure par heure».

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