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Pas-de-Calais : mort d'un migrant après une rixe

Le camp de Norrent-Fontes regroupe entre 150 et 200 personnes. [DENIS CHARLET / AFP]

Un migrant est décédé mardi soir à la suite d'une rixe lundi entre des Soudanais et des Erythréens dans le camp de Norrent-Fontes, près de Béthune, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais à l'AFP.

Il s'agit du premier migrant décédé dans ces conditions dans ce camp regroupant entre 150 et 200 personnes, situé à une soixantaine de km de Calais.

Lundi soir, vers 23h30, "une bagarre a éclaté entre une cinquantaine de migrants soudanais et érythréens alcoolisés", a déclaré un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais. "Les services de Gendarmerie sont immédiatement intervenus pour mettre fin à cette rixe. Deux migrants ont été blessés et transportés au CH Beuvry, près de Béthune. L'un d'eux, retrouvé à quelques centaines de mètres du camp et dont le pronostic vital était engagé, est décédé ce soir (mardi) des suites de ses blessures", a ajouté cette source.

Trois personnes interpellées

Les services de l'Etat n'étaient pas en mesure de préciser la nationalité et l'âge de la personne décédée. Trois migrants ont été interpellés mardi et une enquête était en cours, a-t-on appris de même source.

Selon un décompte officiel, il s'agit du 33e migrant mort depuis janvier 2015 - date qui coïncide avec le début de la crise migratoire - dans ce département, le plus proche des cotes anglaises. Mais les causes des décès des migrants sont souvent liées à des accidents sur la route, notamment lorsqu'ils sont percutés la nuit par des poids-lourds en tentant d'y monter. Cet été, deux migrants (un Ethiopien et un Soudanais) sont morts au cours de rixes inter-communautaires dans la "Jungle" de Calais, dans ce qui apparaissait comme étant un phénomène nouveau.

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 Mi-octobre, la mairie de Norrent-Fontes et des propriétaires privés avaient été déboutés par le tribunal de grande instance de Béthune de leur demande d'évacuation d'un terrain où vivent des migrants dans des conditions précaires. Saisi en référé, le tribunal avait jugé que les requérants ne proposaient "aucune solution concrète et durable pour le relogement" des migrants aux abords de cette commune de 1.500 habitants.

Selon la municipalité, le camp avait été installé pour une capacité de 30 personnes. Dans le nord de la France, au fil de la crise migratoire, de multiples camps de migrants se sont installés à l'ombre de Calais, dont le démantèlement est prévu dans quelques jours, comme à Norrent-Fontes.

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