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Les Français «fiers» de leurs pays, mais pessimistes pour leur avenir

Les Français sont attachés à l'école publique gratuite et obligatoire (93%) et au drapeau tricolore (90%), loin devant le président de la République (48%) ou l'équipe de France de football (37%) [DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives] Les Français sont attachés à l'école publique gratuite et obligatoire (93%) et au drapeau tricolore (90%), loin devant le président de la République (48%) ou l'équipe de France de football (37%) [DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives]

Les Français, «fiers» de leur pays, attendent la victoire de la coalition internationale contre Daesh et l'inversion de la courbe du chômage en 2017, mais ils sont aussi de plus en plus pessimistes sur leur avenir, selon un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi.

Interrogées sur leurs attentes pour 2017, 35% des Français citent d'abord la victoire contre Daesh, devant l'inversion de la courbe du chômage (28%) et la baisse des impôts en France (15%).

Les Français espèrent en 2017 la victoire contre le groupe EI, devant l'inversion de la courbe du chômage et la baisse des impôts [DENIS CHARLET / AFP]
Les Français espèrent en 2017 la victoire contre Daesh, devant l'inversion de la courbe du chômage et la baisse des impôts

 

Dans un avenir proche, ils redoutent en premier lieu la dégradation de la situation économique du pays (19%), l'arrivée du Front national au pouvoir (18%) et de nouveaux attentats (17%), devant l'augmentation des violences dans la société (15%) et «l'arrivée de nouveaux flux de migrants» (14%), selon cette grande enquête pour Paris Match et Sud Radio.

En ce qui concerne l'avenir, les personnes interrogées se disent très majoritairement «pessimistes» (70%) pour elles et leurs enfants, seul 30% l'envisageant avec optimisme. Le pessimisme s'est même nettement accentué dans l'année écoulée. En août 2015, une sur deux (50%) se disait encore optimiste, pour 49% de pessimistes.

Seules 14% des personnes interrogées pensent que leurs enfants vivront mieux qu'elles, contre 68% d'un avis contraire.

La morosité est entretenue par le sentiment, partagé par une écrasante majorité des Français interrogés (84%), que la société française «est bloquée», selon elles, en priorité par «l'absence de courage du personnel politique» (35%) et «la difficulté réaliser des réformes structurelles» (20%).

87% des catholiques, pratiquants ou non, se disent "fiers" d'être Français, ce n'est le cas que de 59% pour les "autres religions" [PATRICK KOVARIK / AFP/Archives]
87% des catholiques, pratiquants ou non, se disent «fiers» d'être Français, ce n'est le cas que de 59% pour les «autres religions».

Les sondés n'en sont pas moins à 81% «fiers d'être Français» contre 19% d'un avis contraire. Mais si les 87% des catholiques, pratiquants ou non, s'en disent «fiers», ce n'est le cas que de 59% pour les «autres religions».

Les Français se disent attachés en priorité à la langue française (95%), l'école publique gratuite et obligatoire (93%) et au drapeau tricolore (90%), loin devant le président de la République (48%) ou l'équipe de France de football (37%).

Les principaux atouts de la France sont pour eux son patrimoine, son histoire, sa culture (35%) devant son modèle social et ses services publics (26%). Et ses principaux handicaps : l'immigration excessive (22%), le chômage trop élevé (19%) et la grande difficulté à mener des réformes (10%).

Manifestation contre un centre d'accueil pour migrants à Forges-les-Bains en Essonne, le 8 octobre 2016 [Thomas SAMSON / AFP/Archives]
Manifestation contre un centre d'accueil pour migrants à Forges-les-Bains en Essonne, le 8 octobre 2016.

Près de 9 Français interrogés sur dix (87%) considèrent que «la religion, les controverses religieuses occupent trop de place dans le débat public» et pour 78% d'entre eux la laïcité est «en danger en France». Pour 56%, «l'islam est incompatible avec les valeurs de la société française», mais sensiblement autant (53%) considèrent que «les musulmans deviennent les boucs émissaires des problèmes de la société».

Enquête réalisée en ligne du 16 au 20 septembre, auprès de 1.505 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1% à 2,2%.

 

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