En direct
A suivre

Policiers : le bras de fer se poursuit entre les manifestants et le gouvernement

Des policiers français manifestent à Paris le 20 octobre 2016 [BERTRAND GUAY / AFP] Des policiers français manifestent à Paris le 20 octobre 2016 [BERTRAND GUAY / AFP]

Concertations avec les préfets, rencontre avec François Hollande, appels à manifester pour plus de moyens : les policiers poursuivent la semaine prochaine leur bras de fer avec le gouvernement et leur hiérarchie, encouragés par une mobilisation grandissante que les syndicats tentent de canaliser.

Parti lundi de région parisienne, avec une spectaculaire manifestation nocturne sur les Champs-Elysées de policiers bravant leur devoir de réserve, le mouvement s'est propagé dans de nombreuses villes où les rassemblements sont devenus quotidiens.

A lire aussi : Policiers, le mouvement fait tâche d'huile

Exaspérés par l'attaque au cocktail Molotov de quatre de leurs collègues, le 8 octobre à Viry-Châtillon (Essonne), après une éprouvante année d'état d'urgence, marquée par les attentats, les manifestations contre la loi Travail et l'Euro-2016, les policiers réclament plus d'effectifs, plus de moyens matériels et des peines sévères pour leurs agresseurs.

Des représentants syndicaux doivent être reçus par François Hollande en début de semaine. Ils lui exposeront des revendications précises, qui seront également martelées mardi lors de rassemblements, de 13h à 13h30, devant les palais de justice de France : la «révision du cadre juridique d'emploi des armes», la «mise en place de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre et services de secours», créées par la droite et supprimées par la gauche, et «l'alignement de la répression des outrages à personne dépositaire de l'autorité publique sur celle des outrages à magistrats dont les peines sont doubles».

A lire aussi : Des centaines de policiers font la grève du zèle

Ces rassemblements, à l'appel d'une intersyndicale regroupant Alliance (premier syndicat de gardiens de la paix), Synergie Officiers, l'Unsa et les deux syndicats de commissaires (SCPN, SICP), se répèteront ensuite chaque mardi.

Cahier de doléances

Cette intersyndicale s'est en revanche fermement désolidarisée de la «marche de la colère policière et citoyenne» organisée le lendemain par Unité-SGP police FO. Lundi seront lancées dans les départements les «réunions de concertation» sur les revendications policières, annoncées mercredi dernier par Bernard Cazeneuve.

Elles se tiendront dans un premier temps avec les représentants syndicaux avant d'être élargies aux personnels volontaires. Il s'agit de «faire remonter vers le ministère de l'Intérieur une sorte de cahiers de doléances» dont les conclusions «doivent être remises le 15 décembre» pour une «mise en application immédiate» dès 2017.

Les manifestants, eux, réclament sa démission après qu'il a jugé «inacceptable» la première manifestation sur les Champs-Elysées et demandé une enquête à l'IGPN, la «police des polices».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités