Ils vont devoir se couvrir. A partir de dimanche, le port de gants va devenir obligatoire pour tous les motards de l’Hexagone, ainsi que pour leurs passagers.
L’objectif de cette mesure est, selon le décret publié le 20 septembre dernier, de «limiter les blessures graves aux mains et aux avant-bras». Lors d’une projection au sol, en effet, le premier réflexe est de mettre ses membres en avant pour amortir la chute, au risque de subir l’abrasion du bitume pendant toute la durée de la glissade. A ce jour, un motard sur dix roulerait sans protection sur les mains, d’après les estimations de la Sécurité routière. Et parmi les victimes d’accidents de deux-roues, 20 % sont blessées à la main ou au poignet.
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Une amende et un point de permis
Les gants devront être homologués, à savoir respecter la réglementation européenne et résister à une glissade sur le sol pendant au moins quatre secondes. Tout usager d’un deux-roues motorisé (motocyclette, scooter, cyclomoteur…) qui conduit mains nues ou avec des protections non conformes pourra ainsi écoper d’une amende de 68 euros (minorée à 45 euros en cas de paiement dans les quinze jours), à laquelle s’ajoute le retrait d’un point sur le permis du pilote.
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Une mesure contraignante plutôt bien accueillie par les premiers concernés. Et pour cause : en s’équipant de gants épais, les blessures aux mains seraient atténuées ou évitées dans 95 % des cas pour les motocyclistes et 87 % pour les cyclomotoristes, selon une étude MAIDS (Motorcyle Accident In Depth Study) menée par l’Union européenne.