L'avocat général a requis trente ans de réclusion criminelle contre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, la mère et le beau-père de la petite Fiona, décédée en 2013 et dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Au terme d'un procès riche en émotions, Raphaël Sanesi de Gentile a requis la peine maximale pour les deux accusés, assortie d'une période de sûreté des deux tiers (vingt ans). Il a également requis un suivi socio-judiciaire et le «retrait total de l'autorité parentale» pour Cécile Bourgeon.
L'AG requiert également un suivi socio judiciaire ainsi que le "retrait total de l’autorité parentale pour Cécile Bourgeon" #Fiona
— Maud Vallereau (@maudvallereau) 25 novembre 2016
«Scénario macabre»
«Le comportement de ce couple, le scénario macabre, la mise en scène sans que personne ne puisse faire de constatations médico-légales va à l'encontre de la thèse accidentelle [...] Il n'est pas nécessaire que je puisse identifier qui a fait quoi, peu importe si l'un a mis trois coups et l'un un seul coup, les deux ne font plus qu'un», a souligné l'avocat général lors de son réquisitoire.
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Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont jugés depuis dix jours devant les Assises du Puy-de-Dôme pour la mort de Fiona, 5 ans, en mai 2013. A l'époque, la mère et le beau-père de la petite fille avaient fait croire à sa disparition dans un parc. Cécile Bourgeon avait finalement avoué plusieurs mois après le décès de la fillette. Le couple assure avoir enterré son corps mais ce dernier n'a jamais été retrouvé.
Lors du procès, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se sont accusés mutuellement d'avoir porté des coups à Fiona, tout en évoquant un décès accidentel.