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Le pacemaker de l'octogénaire empêche sa crémation : les funérailles doivent être repoussées

Le pacemaker avait été implanté dans le coeur de l'octogénaire via l'artère fémorale en octobre dernier. [JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

L’histoire est tout aussi improbable que triste : les obsèques d’une octogénaire n’ont pas pu avoir eu lieu à cause de son pacemacker dernier cri.

L'octogénaire, décédée le 22 novembre dernier, est en effet porteuse d'un pacemaker miniaturisé de dernière génération dont la réglementation exige l'extraction avant la crémation du corps, même si le fabricant et les médecins assurent qu'il n'a pas besoin d'être retiré.

De la taille d'une gélule

Ce pacemaker a la taille d'une gélule, ne pèse que deux grammes et ne peut exploser durant l'incinération, contrairement aux piles au lithium des appareils classiques, garantit le fabricant. Ce dernier, Medtronic France, recommande au contraire de ne pas retirer le dispositif avant l'incinération ou l'inhumation, «du fait de l'existence d'un risque de transmission par le sang pour le thanatopracteur ou l'employé des pompes funèbres» lors de l'opération. Seulement, la loi ne fait pas la différence entre l'ancienne et la nouvelle génération des pacemakers. 

L'imbroglio se poursuit car l'entreprise de pompes funèbres en charge du corps et la fédération nationale des thanatopracteurs se refusent à faire de la chirurgie cardiaque post-mortem. Selon eux, «cela n'entre pas dans le protocole de la profession». 

L'avocat de la famille dit donc rechercher un crématorium avec un équipement plus adapté que celui de Bourges, et qui accepterait de procéder à l'incinération, au risque d'être en infraction. En attendant, le corps a été placé en chambre froide et va prochainement être mis en congélation.

 

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