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Recensement de l'Insee : l'espérance de vie en hausse, la fécondité en baisse

Une rue de Bordeaux, le 8 janvier 2014. Une rue de Bordeaux, le 8 janvier 2014. [JEAN PIERRE MULLER / AFP]

Les Français vus à la loupe. Les chiffres-clés de la population dans l’Hexagone, de la naissance à la mort en passant par le mariage, ont été analysés dans une enquête publiée mardi par l’Insee.

Au 1er janvier dernier, le pays comptait ainsi 66,99 millions d’habitants, soit une augmentation de 265 .000 personnes (+0,4 %) par rapport à 2015. Décryptage en détails de l’évolution démographique sur le territoire.

L’espérance de vie augmente, chez les femmes et les hommes

Après avoir reculé en 2015 (pour la première fois depuis 1969), l’espérance de vie à la naissance progresse de nouveau en 2016, conjointement pour les deux sexes. Celle des femmes s’établit ainsi à 85,4 ans, contre 79,3 ans pour les hommes. A savoir une hausse respective de 0,4 et 0,3 an.

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Cette tendance s’explique par le recul de la mortalité. En effet, 587.000 personnes sont décédées en 2016, soit 7.000 de moins qu’en 2015, année durant laquelle les épisodes de grippe (18 .300 morts) et de canicule (3.300) avaient durement touché la population, surtout les personnes âgées.

La fécondité diminue pour la deuxième année consécutive

Bien que supérieur à celui de ses voisins européens, le taux de fécondité dans l’Hexagone demeure sous la barre symbolique des deux enfants par femme, et ce, pour la deuxième année consécutive. Il s’est ainsi établi, en 2016, à 1,93 nouveau-né par Française, contre 1,96 en 2015 et 2,00 en 2014.

Une baisse continue qui s’explique avant tout par le recul de l’âge de la maternité : les femmes, davantage focalisées sur leurs études et leur carrière, deviennent mères de plus en plus tard – en moyenne à 30,4 ans en 2016.

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Deuxième facteur de ce déclin des naissances : la diminution, sans répit depuis le milieu des années 1990, du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants, celles étant nées durant le baby-boom sortant progressivement de la tranche des 20-40 ans.

Le nombre de mariages reste stable depuis trois ans

En 2016, les maires de France ont célébré quelque 235 000 mariages. Un chiffre plus ou moins stable comparé à 2015 (239 000). Si le nombre d’unions entre hétérosexuels ne varie pas, en revanche celui entre individus de même sexe diminue légèrement, passant de 8 000 à 7 000 en 2016.

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Une tendance à la baisse observée depuis 2014 (10 000 mariages gays), en raison de l’adoption de la loi Taubira un an auparavant. En effet, si de nombreux couples homosexuels, qui espéraient se marier depuis longtemps, ont enfin pu se dire «oui» dès 2013, cette dynamique s’est naturellement ralentie les années suivantes. 

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