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Tir mortel au Flash-Ball : un policier condamné à 6 mois de prison avec sursis

Xavier Crubezy au tribunal le 27 janvier 2017 à Marseille [BORIS HORVAT / AFP/Archives] Xavier Crubezy au tribunal le 27 janvier 2017 à Marseille [BORIS HORVAT / AFP/Archives]

Le policier marseillais qui avait tué en 2010 un homme d'un tir de Flash-Ball lors d'une interpellation mouvementée, dans la première bavure mortelle avec cette arme répertoriée en France, a été condamné vendredi à 6 mois de prison avec sursis.

Récusant la thèse de la légitime défense avancée par le fonctionnaire de police, le procureur avait requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre de Xavier Crubezy, qui était jugé pour homicide involontaire. Le fonctionnaire avait atteint au niveau du thorax, avec un projectile, Mustapha Ziani, un résident d'un foyer de travailleurs qui venait de blesser l'un de ses voisins à coups de couteau, s'était retranché dans sa chambre et avait jeté une tasse à la face du policier. Il était décédé le lendemain d'un arrêt cardiaque.

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«Pour moi, quand j'ai tiré, la légitime défense était établie», avait assuré le policier à la barre : «On savait qu'il y avait des couteaux qui traînaient, qu'il pouvait s'en servir. (...) Il se montrait virulent face à nous (...) On a essayé de capter son regard, son attention, pour qu'il se calme et que la tension redescende». «Vous étiez trois fonctionnaires de police face à un individu acculé contre le mur, armé d'un verre et d'un mug !», lui avait rétorqué Me Chehid Selmi, avocat de la fille de la victime.

«Je pardonne au policier»

L'enquête avait démontré que le fonctionnaire, pourtant formé, avait utilisé son Flash-Ball à environ 4,40 m alors que l'administration exige une distance minimale de 7 m. «La police n'est pas une science exacte. Quand ça arrive, on n'a pas le temps de la réflexion», avait tenté de se défendre le policier, qui utilisait le Flash-Ball pour la première fois lors d'une intervention. «Je pardonne au policier», avait déclaré lors de l'audience la fille de la victime, Nabila Ziani, mineure au moment des faits.

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