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Nuit calme pour les migrants de Grande-Synthe hébergés dans des gymnases

Des migrants kurdes se reposent devant un gymnase où ils sont hébergés après l'incendie du camp de Grande-Synthe, le 11 avril 2017 [PHILIPPE HUGUEN / AFP] Des migrants kurdes se reposent devant un gymnase où ils sont hébergés après l'incendie du camp de Grande-Synthe, le 11 avril 2017 [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un millier de migrants se réveillaient peu à peu mercredi après une nuit calme passée dans quatre gymnases à Grande-Synthe et Dunkerque au surlendemain d'un incendie qui a détruit leur camp.

«Ca va c'était bien, enfin... correct», bredouille Khalil, Kurde de 29 ans qui a passé la nuit à la salle Dufour. Environ 200 Kurdes y ont dormi, selon l'un des membres du personnel de sécurité sur place. Une trentaine d'autres ont choisi de dormir à la belle étoile, sur la pelouse voisine. Les Afghans sont abrités dans un gymnase éloigné.

Le camp de migrants de Grande-Synthe le 11 avril 2017 à Dunkerque, détruit par un incendie dû à des rixes entre Afghans et Kurdes [PHILIPPE HUGUEN / AFP]
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Le camp de migrants de Grande-Synthe le 11 avril 2017 à Dunkerque, détruit par un incendie dû à des rixes entre Afghans et Kurdes

 

La ministre du Logement Emmanuelle Cosse s'est réjouie mardi soir que 1.000 personnes aient pu être mises à l'abri, sur les quelque 1.400 du camp, contre environ 500 la première nuit. 

Khalil, absent au moment de la grave rixe ayant abouti à l'incendie du camp de la «Linière», lundi soir, a parcouru ce matin le kilomètre séparant son gymnase de celui réservé aux familles. Avec trois amis, il dit attendre un car qu'on leur a conseillé de prendre à destination de Lille. «Pour qu'on prenne mes empreintes», dit-il.

Le camp de Grande-Synthe en cendres [Kun TIAN, Jonathan JACOBSEN / AFP]
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Le camp de Grande-Synthe en cendres

 

Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl et Emmanuelle Cosse ont annoncé mardi à Grande-Synthe que des cars transporteraient les personnes mises à l'abri dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) à partir de mercredi. Le convoyage se déroulera pendant toute la semaine. Priorité sera accordée aux femmes et aux enfants.

«Je veux rester en France, c'est un bon pays pour les migrants, pas la Grande-Bretagne», dit Khalil. Quand il était au camp, il n'a pas pu partir en CAO faute de place, et se réjouit de voir la situation se débloquer.

Quantité de réfugiés manifestaient le regret de devoir quitter le camp de la «Linière», lieu à leurs yeux plus confortable que les gymnases. Ils admettaient que cette nécessité était la conséquence de la rixe que certains d'entre eux avaient provoquée, rapporte Wajid, interprète en farsi et pachtoune.

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