La fin de la campagne présidentielle peut parfois mettre les nerfs de certains candidats à rude épreuve. Et quand la fatigue s’en mêle, le cocktail peut devenir détonnant. En visite très tôt ce mardi au Marché international de Rungis, Nicolas Dupont-Aignan peut en attester.
Le candidat de Debout La République s’est écharpé avec Stéphane Layani, haut fonctionnaire, en charge d’assurer la bonne gestion du plus grand marché de gros de produit frais au monde. Alors qu’Emmanuel Macron l’avait précédé de plusieurs minutes, Dupont-Aignan a reproché au patron de Rungis d’avoir favorisé le leader d’En Marche !, le «candidat du régime» comme il le surnomme dans la vidéo témoignant de l’échange musclé entre les deux hommes.
.@dupontaignan @DLF_Officiel @UPR_Asselineau @EmmanuelMacron VIDÉO - Échange tendu entre @dupontaignan et le président de Rungis en fin de visite qu'il accuse de privilégier Macron «candidat du régime» pic.twitter.com/6ZyV7333Vt
— Loïc Besson (@loicbesson) 18 avril 2017
«C’est la première fois qu’un homme politique me traite comme ça», lance Stéphane Layani. «C’est la première fois qu’un haut fonctionnaire me traite comme ça», lui rétorque Nicolas Dupont-Aignan. «J’ai autorisé votre visite à Rungis, j’aurais pu l’interdire», reprend le premier. «Ca aurait pu être très bien, comme Napoléon III», répond l’homme politique.
L’échange entre les deux hommes vient confirmer que résoudre un conflit qui paraît relever davantage d'incompatibilités de personne que d'un véritable désaccord, semble être une équation absconse. Mais à n’en pas douter, ce dialogue, aux allures de cour d’école où chacun se renvoie la faute, peut d’ores et déjà prétendre à intégrer le «hall of fame» des épisodes les plus croustillants de cette campagne.