Un policier a été tué et deux autres blessés jeudi soir lors d'une attaque terroriste sur les Champs-Elysées, dont l'auteur a été abattu.
François Hollande s'est dit «convaincu» que la fusillade qui a eu lieu vers 21h sur les Champs-Elysées à Paris était «d'ordre terroriste», promettant d'être d'une «vigilance absolue» pour sécuriser l'élection présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Le chef de l'Etat, qui s'exprimait depuis l'Elysée après une réunion avec le Premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, a annoncé qu'il réunirait vendredi à 8h un conseil de défense et qu'un «hommage national» serait rendu au policier tué.
La justice antiterroriste s'est aussitôt saisie de l'enquête. L'assaillant présumé à l'origine de la fusillade était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers. Une perquisition était en cours en Seine-et-Marne au domicile de cet homme. Il s'agit du titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'assaillant a été abattu par la police au cours de la fusillade. Daesh a très rapidement revendiqué l'attentat. Dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq, Daesh explique que «l'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique».
François Hollande a par ailleurs souligné que les services de l'Etat seraient «d'une vigilance absolue, notamment par rapport au processus électoral», alors que les Français sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle. Marine Le Pen et François Fillon ont annulé jeudi soir des déplacements de campagne prévus vendredi, après l'annonce d'une attaque ayant tué un policier sur les Champs-Elysées, a-t-on appris auprès de leurs équipes.