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Le bilan contrasté de François Hollande

A l’intérieur du pays, le président de la République a mis l’accent sur l’avancée des droits. [© Eric FEFERBERG / AFP]

François Hollande passera la main dimanche à son successeur, clôturant ainsi un quinquennat mitigé, marqué par une popularité historiquement faible.

Le rideau tombe sur la présidence normale. Après des mois discrets, suivant sa décision en décembre de ne pas briguer un deuxième mandat, François Hollande a multiplié les déplacements pour ses derniers jours. Des bains de foule symboliques pour un président qui aura, durant son quinquennat, connu une impopularité record.

Selon l’institut Ipsos, il a enregistré 25 % de satisfaction en moyenne, descendant même à l’automne dernier à 4 %. En cause, notamment, des difficultés sur le front de l’emploi. François Hollande a dû  en effet faire face à un chômage de masse durant cinq ans, alors même qu’il s’était engagé à «inverser la courbe».

Voulant relancer l’économie et les embauches, le président a défendu un vaste «choc de compétitivité» en faveur des entreprises et l’instauration de la loi travail, entraînant une rupture à gauche et une contestation dans la rue, certains lui reprochant de trahir ses engagements de campagne. 

Autre problème, sur la forme, cette fois : des couacs de communication récurrents. Entre la publication de photos où il figurait sur son scooter en bas de l’immeuble de sa maîtresse Julie Gayet, sa rupture avec Valérie Trierweiler, médiatisée par la sortie du livre Merci pour ce moment, ou encore l’affaire Leonarda l’image du président a été écornée.

Une action remarquée à l'étranger

Mais son quinquennat restera surtout tristement marqué par les attaques terroristes. Dans ces moments terribles, François Hollande se sera peu à peu présenté comme le «père de la Nation», garant de son unité. En témoigne l’image, saisissante, de la grande marche du 11 janvier après les attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’Hyper Cacher, où il figurait en tête du cortège de la quarantaine de chefs d’Etats réunis.

Une posture qu’il aura aussi portée à l’étranger, n’hésitant pas à endosser le costume de chef des armées, en engageant des opérations au Mali ou en Centrafrique. Avec deux cent cinquante déplacements à l’étranger, François Hollande aura ainsi été très actif sur le front diplomatique. En témoigne l’accord historique de la COP21 signé à Paris, en novembre 2015, entre 195 pays.

A l’intérieur du pays, le président de la République a mis l’accent sur l’avancée des droits, avec l’avènement du mariage pour tous et du tiers payant, honorant ainsi deux promesses de campagne attendues à gauche. Autre domaine où François Hollande aura œuvré : la transparence de la vie publique, ouvrant la voie à son successeur, qui entend mettre en place une loi de moralisation de la politique dès cet été.

Gardant le silence sur ses projets, après un quinquennat mouvementé, François Hollande préfère garder le silence. Une chose est sûre, il a récemment assuré ne pas avoir «peur du vide». 

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