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Un millier de personnes à une marche de soutien à GM&S

Une table ronde de six heures a déjà eu lieu lundi 15 mai. [PASCAL LACHENAUD / AFP]

Des syndicalistes venus d'Ile-de-France, de Bourgogne, d'Alsace, des secteurs Métallurgie et Santé notamment, avaient répondu à l'appel national de la CGT, appuyé par l'intersyndicale (CGT-FO) de GM&S, et nombre d'élus locaux, pour venir soutenir les 279 salariés de l'usine.

Le tribunal de commerce doit examiner en fin de mois une éventuelle liquidation du site, deuxième employeur privé de Creuse.

Partis vers 16h00 du site de GM&S, les marcheurs devaient rallier la mairie de la ville, à près de quatre kilomètres de la zone industrielle. Un chariot-élévateur de vingt tonnes, pièce maîtresse de GM&S, ouvrait le cortège, arborant les portraits en noir et blanc des 279 salariés, a constaté l'AFP. Car «ils ne sont pas que des chiffres», clamait une banderole à l'entrée de l'usine.

Le site de GM&S est occupé depuis le 11 mai par les salariés qui affirment l'avoir «piégé» avec des bonbonnes de gaz. Ils entendent faire pression sur PSA et Renault, principaux clients, pour qu'ils s'engagent sur un volume de commandes accru, au-delà des quelque seize millions d'euros déjà acquis, et «l'affectation de nouveaux marchés».

Un délai auprès du tribunal

Chef de file de La France insoumise aux législatives, Jean-Luc Mélenchon a expliqué être venu «par fraternité humaine avec des gens qui pour se faire entendre (...) sont obligés de recourir à des moyens extrêmes». Il a «adjuré» le nouvel exécutif de «ne pas laisser faire, comme d'habitude» car «ces gens-là n'en peuvent plus, et ne se laisseront pas faire».

Lundi, une table ronde marathon de plus de six heures a réuni en préfecture de Guéret syndicalistes, dirigeants de PSA et Renault et élus locaux autour du mandataire judiciaire et du négociateur de crise, sans avancée notable.

Les acteurs entendent plaider un délai auprès du tribunal de commerce de Poitiers avant une liquidation le 23 mai, faute de reprise du site, pour lequel le français GMD (emboutissage, thermoformage) avait exprimé son intérêt. Cela offrirait «au gouvernement d'Emmanuel Macron l'opportunité de se saisir du dossier et de reprendre la main sur les négociations avec les constructeurs», a indiqué à l'AFP un délégué CGT de GM&S, Jean-Marc Ducourtioux.

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