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Lille : un homme de 26 ans tué par balle

L'homme de 26 ans a été abattu dans le quartier de Lille Moulins.[FRED TANNEAU / AFP]

Un homme de 26 ans, très défavorablement connu des services de police, a été tué dimanche soir par arme à feu dans le quartier de Lille Moulins.

«Vers 20H30, deux hommes se sont portés à sa hauteur et ont fait feu sur lui. Un seul avait une arme et les deux hommes sont recherchés», a indiqué une source proche de l’enquête. «Au vu du mode opératoire, ça ressemble à un règlement de comptes», a ajouté cette source à l'AFP.

Les faits se sont produits rue Alfred Naquet, à proximité du métro porte de Valenciennes, dans un secteur connu pour être un point d'approvisionnement en drogue. L'homme tué était présent depuis plusieurs années dans le quartier.

Selon la même source, il faut remonter à octobre 2014 pour retrouver un homme tué par balle dans la capitale des Flandres dans le cadre d'un règlement de comptes. Fin mars, trois personnes avaient ainsi été blessées par balles à dans le quartier Moulins dans un règlement de compte.

Martine Aubry s'adresse au ministre de l'Intérieur

La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a adressé lundi une lettre ouverte, publiée sur son compte Twitter, au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et à François Bayrou, actuel garde des Sceaux . «Après des fusillades qui ont déjà touché Moulins mais aussi d'autres quartiers lillois ces derniers mois et n'avaient fait que des blessés, nous venons de franchir, comme je le craignais, un degré supplémentaire dans la violence qu'engendrent des trafics qui sont de plus en plus hors de contrôle», écrit l'élue.

 

«Lille est aujourd'hui devenue une véritable plaque tournante (...). La situation n'est plus tenable», poursuit Martine Aubry. Selon l'édile, «il convient de renforcer sans tarder considérablement les moyens de lutte contre les stupéfiants, notamment en réactivant le plan anti-drogues annoncé à Lille par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 18 septembre 2015 mais en partie ajourné suite aux attentats de Paris ainsi qu'au démantèlement de la "Jungle" de Calais». Et de réclamer des «moyens d'enquête, d'instruction, de sanction et de suivi (...) revus nettement à la hausse».

Plaque tournante du trafic d'héroïne

Martine Aubry avait déjà annoncé fin mars l'arrivée de deux compagnies de CRS, soit 120 hommes, à Lille. La capitale des Hauts-de-France est considérée par les services de police comme une plaque tournante du trafic d'héroïne en France, du fait notamment de sa proximité avec la Belgique et les Pays-Bas, avec des prix beaucoup plus bas que dans le reste du pays.

Ainsi début avril, un laboratoire de conditionnement d'héroïne et de cocaïne destinées au territoire français dans son ensemble a été démantelé dans un autre quartier populaire de la ville, Lille-Sud.

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