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A Oradour-sur-Glane, Macron exhorte les jeunes générations à se souvenir

Le président de la République était présent ce samedi matin pour présider les cérémonies du 73e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane[PASCAL LACHENAUD / AFP]

Emmanuel Macron a exhorté samedi lors des commémorations du 73e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane les 500 enfants présents et les jeunes générations à se «souvenir» et à devenir «les dépositaires» des valeurs humanistes de la France.

«Sans cesse nous devons raviver la flamme» du souvenir de ce massacre commis par la division SS Das Reich le 10 juin 1944 et qui coûta la vie à 642 villageois, dont une majorité de femmes et d'enfants, a lancé le chef de l'Etat, prononçant le premier grand discours mémoriel de son quinquennat.

«J'ai voulu que vous deveniez des témoins»

S'adressant «avant tout» à ces 500 écoliers venus du nouveau village d'Oradour et de toute la France, il a déclaré : «J'ai voulu que vous deveniez, vous aussi, des témoins» et plus encore, des «consciences», après avoir «vu ces lieux de vos yeux» et «serré la main du dernier survivant», Robert Hébras, 91 ans.

Le vieil homme l'avait accompagné auparavant alors qu'il parcourait les ruines du village martyr, laissées en l'état depuis sa destruction. Il était aussi à ses côtés, au premier rang de la cérémonie officielle, parmi les enfants et non les officiels. «Les générations passent, les présidents plus encore» et «l'impact des balles (...) s'est poli» sur les murs du village martyr d'Oradour, a observé Emmanuel Macron.

«Nous ne serions pas le peuple que nous sommes si nous ne donnions pas à l'autre un statut sacré», a-t-il souligné, avant de célébrer les valeurs du «droit», de la «justice», de la «dignité», de la «paix» mais aussi «le respect, la tolérance, l'humanité». Ce sont, a-t-il remarqué, autant de «biens fragiles» sur lesquels les enfants d'aujourd'hui devront «toujours veiller» et dont ils sont les «dépositaires». «Défendez-les, faites-en vos drapeaux contre les drapeaux noirs», a-t-il encore exhorté. 

D'autant qu'«à nos portes, cela continue», a enchaîné Emmanuel Macron, évoquant «le Rwanda, la Yougoslavie hier, la Syrie aujourd'hui».«Et parfois, c'est chez nous, au sein de nos populations et de nos territoires que ressurgit la bestialité, l'infâme (...) qui dévastèrent Oradour», a-t-il souligné.

Et de lancer cet appel : «N'acceptons pas que les fruits de notre histoire qui s'appellent République, démocratie, Droits de l'homme et des citoyens, qui s'appellent liberté, égalité, fraternité, soient menacés ou contestés par les apôtres du néant, fanatiques en tout genres, extrémistes».

 

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