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L'explosion à Bruxelles «considérée comme une attaque terroriste»

Le suspect a été abattu par des militaires. [LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP]

Un individu a été neutralisé mardi soir par des soldats belges après l'explosion de son bagage dans la gare de Bruxelles-Central, un acte considéré comme une «attaque terroriste» qui n'a pas fait de blessé, au moment où plusieurs pays européens sont la cible d'attentats jihadistes.

«L'incident est considéré comme une attaque terroriste», a déclaré le porte-parole du parquet fédéral belge (chargé des affaires de terrorisme) Eric Van Der Sypt, lors d'une courte allocuation près du lieu de l'attaque.

Le suspect abattu

Selon un témoin, l'auteur a crié «Allah Akbar» juste avant l'explosion, qui a causé un puissant souffle, selon la police. «Les militaires l'ont neutralisé avec des coups de feu» vers 20h50, a indiqué un porte-parole de la police belge, Peter De Waele. Le parquet fédéral belge a annoncé le décès du suspect peu après minuit.

La gare a été bouclée par les forces de l'ordre et évacuée, ce qui a provoqué un «réel mouvement de panique», selon un porte-parole d'Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge. «Des gens traversaient des voies», a-t-il ajouté. Tout le trafic ferroviaire a été interrompu. Plus aucun train ne circulait dans la capitale belge et des lignes de bus ont été déviées du centre-ville. Le métro était gratuit pour aider les gens à rentrer chez eux.

La «petite explosion», selon les termes utilisés par les autorités, semble être provenue d'une valise, selon un témoin. Des photos de témoins sur les réseaux sociaux montraient une gerbe de feu de plusieurs mètres dans les couloirs de la gare, apparemment peu fréquentés. «A l'entresol, quelqu'un criait. J'ai pas prêté attention. Puis il a crié Allah Akbar. Et là il a fait exploser le trolley (valise à roulettes, ndlr)», a déclaré Nicolas Van Herrewegen, témoin direct de la scène, agent de triage de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB). «C'était pas vraiment une grande explosion mais l'impact était pas mal. Autour à deux, trois mètres les gens sont partis en courant», a témoigné l'agent de triage.

Cet acte survient dans un contexte de multiplication des attaques terroristes jihadistes en Europe ces derniers mois, en particulier au Royaume-Uni et en France. Lundi après-midi, un homme fiché pour son appartenance à la «mouvance islamiste radicale» a tenté de percuter avec sa voiture un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Elysées à Paris, à quelques centaines de mètres de l'endroit où un policier avait été tué par un jihadiste il y a deux mois. L'homme est décédé dans l'accident qu'il a provoqué.

Bruxelles avait été touchée le 22 mars 2016 par des attentats revendiqués par Daesh. Des jihadistes s'étaient fait exploser dans le métro et à l'aéroport de Bruxelles, faisant 32 morts. L'enquête avait montré qu'ils appartenaient à la même cellule que celle qui a frappé Paris le 13 novembre 2015, faisant 130 morts.

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