En Direct

Il dépose un space cake en salle de pause, ses collègues font un bad trip

Un space cake est un gâteau d'apparence normale, mais conçu à base de marijuana (Photo d'illustration)[TIZIANA FABI / AFP]
Par Mis à jour le Publié le

Un homme de 30 ans a été condamné par la justice à soixante jours-amende à dix euros, ainsi qu’une amende de cinq-cent euros à chacune de ses victimes constituées partie civile.

Il a été jugé coupable d’ «administration de substance nuisible avec préméditation», de «mise en danger de la vie d’autrui», et de «détention non autorisée de stupéfiants, à la suite d’une «blague» qui a mal tourné.

Une intention humoristique

Les faits pour lesquels il a été condamné remontent au mois de février 2017. L’homme, alors salarié d’un magasin de bricolage de Biganos, près de Bordeaux, a déposé un gâteau au chocolat en salle de pause de son entreprise, de bon matin.

Décidé à jouer un mauvais tour à ses collègues de travail, il s’est abstenu de leur préciser que sa pâtisserie était en fait un space cake, préparé à base de cannabis. Persuadés qu’ils ont affaire à un fondant au chocolat classique, plusieurs de ses collègues tombent dans le piège invisible.

Trois malaises en quelques minutes

Malheureusement pour le farceur, sa blague gastronomique n’a pas été du goût de tout le monde. En quelques minutes, deux employées font un malaise, et un troisième se sent mal. Aussitôt, le gâteau est pointé du doigt et analysé. Le doute n’est alors plus permis pour personne : le simili fondant au chocolat a été conçu avec de la marijuana.

Peu enjoué de constater la tournure des événements, le pâtissier en herbe ne se dénonce pas. Mais l’affaire prend de l’ampleur, et deux des victimes portent plainte. Une enquête est lancée, et le coupable finit par craquer.

Licencié pour faute grave

«Sur le moment, on n’est pas fier », a avoué le jeune homme, licencié du magasin dans lequel il travaillait depuis 2009 pour faute grave, dans la foulée des révélations. « Je suis sincèrement désolé. Je n’ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit», a-t-il précisé.

L’homme a précisé avoir démarré une consultation en addictologie. Il consommait du cannabis depuis plusieurs années, et avait déjà été condamné pour homicide involontaire à la suite d’un accident de la route lors duquel il était sous les effets de la drogue.

«Il ne s'agit pas d'une histoire de potache»

«Il ne s’agit pas d’une histoire de potache, mais d’une affaire grave. Ma cliente a eu très peur. Elle a senti des vertiges, sa vue s’est mise à vaciller, son cœur à s’emballer», a nuancé l’avocat d’une des deux victimes, Maître Smaïl Kaci, alors que l’histoire a fait sourire certains internautes.

«Nos clientes sont des victimes mais sont montrées du doigt dans leur entreprise. Elles font l’objet de moqueries de certains salariés», a ajouté Maître Jean-Philippe Bouard pour les parties civiles. 

Ailleurs sur le web