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Tout savoir sur le maréchal Foch

Le maréchal Foch était aux commandes des troupes alliées pendant la Grande Guerre. [AFP]

Donald Trump, présent en France dans le cadre du centenaire de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, se rendra avec Emmanuel Macron aux Invalides, sur le tombeau du maréchal Ferdinand Foch, figure de la Grande Guerre.

Il y a cent ans, les Etats-Unis d'Amérique ralliaient leurs forces à la Triple Entente, aux côtés de la France, l’Empire britannique, et l’Empire russe, sous le commandement du maréchal Foch. 

Né le 2 octobre 1851, Ferdinand Jean Marie Foch était issu d’une famille bourgeoise catholique de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il était notamment le petit-fils de Jacques-Romain Dupré, un capitaine nommé chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l’Empire.

Sa carrière militaire commence en 1870, lorsque la France déclare la guerre à la Prusse. Ferdinand Foch est alors âgé de 19 ans, et s’engage au 4e régiment d’infanterie qui n’a pas été envoyé au front. A la fin de cette guerre, il décide néanmoins de rester au sein de l’armée, et intègre l’Ecole polytechnique et l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie. Il en sort officier d’artillerie en 1873.

Un théoricien de l'offensive reconnu

Il accède au grade de capitaine en 1878, et intègre l’Ecole supérieure militaire, d’abord en tant qu’élève en 1885, puis en tant que professeur d’histoire militaire, de stratégie et tactique générale dans cette même école entre 1895 et 1901.

Pendant ses années d’enseignement, Ferdinand Foch se fait remarquer pour ses analyses des guerres franco-prussiennes et napoléoniennes, et devient l'un des théoriciens français de l’offensive. En parallèle, il gravit les échelons au sein de l’Armée française, et est promu lieutenant-colonel en 1898, colonel en 1903, puis général de brigade en 1907

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, Ferdinand Foch est général commandant de corps d’armée, à la tête du 20e corps d’armée de Nancy. Reconnu pour ses qualités de stratège, il est choisi pour commander le IXe armée lors de la bataille de la  Marne (1914), et coordonne les armées britanniques, françaises et belges pendant une importante étape cette guerre, nommée la «course à la mer». Cette opération fut un tel succès qu’il est à nouveau promu commandant-en-chef adjoint de la zone Nord.

L'un des artisans de la victoire de 1918

Quelques échecs sanglants lui valent une disgrâce provisoire, rapidement oubliée lorsque le ministre de la guerre, le général Lyautey, lui confie le commandement provisoire de groupe d’armées de l’Est en 1917. Au cours de cette même année, le 7 novembre, le Conseil suprême de guerre présidé par George Clemenceau nommera Ferdinand Foch commandant-en-chef du front de l’Ouest «pour coordonner l’action des armées alliées». 

En mars 1918, l’inquiétante percée des forces allemandes sur l’Oise nécessite un commandement unique des forces alliées. Le 26 mars 1918, lors de la conférence franco-anglaise de Doullens, Ferdinand Foch, alors général, est désigné pour articuler la riposte contre l’adversaire.

Quatre jours après sa nomination, et face à la menace qui sévit sur Paris, les Etats-Unis décident d’envoyer deux millions de soldats en Europe. GI qui intègrent de fait les forces alliées et tombent directement sous le commandement de Foch. Leur soutien va rapidement permettre aux soldats français de mener une contre-attaque décisive à l’été 1918. A l'issue de cette opération, il sera fait maréchal de France.

L'armistice est signée le 11 novembre 1918. Elevé au rang de maréchal de Grande-Bretagne et de Pologne, Ferdinand Foch sera l'un des signataires. 

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