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Isère : deux jeunes ayant profané une salle de prière musulmane, jugés en septembre

Après 48 heures d'enquête sur cette profanation, deux jeunes Pontois, âgés de 20 et 22 ans, étaient placés en garde à vue. [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Deux habitants de Pont-de-Beauvoisin (Isère) comparaîtront devant la justice en septembre pour profanation d'une petite salle de prière musulmane de leur village, a-t-on appris ce mercredi auprès du parquet de Bourgoin-Jallieu.

Samedi 22 juillet, des fidèles avaient découvert avec émoi la tête fraîchement tranchée d'un sanglier, accrochée à la porte de leur lieu de culte. L'Association du juste milieu (AJM), qui gère le lieu, a déposé une plainte.

Après 48 heures d'enquête sur cette profanation, deux jeunes Pontois, âgés de 20 et 22 ans, étaient placés en garde à vue. «Ils étaient incapables de répondre» aux questions sur leurs motivations, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré. «Ils ne savent pas pourquoi ils ont fait ça ; ils disent qu'ils étaient alcoolisés.»

Selon leurs déclarations, au sortir d'une «soirée très arrosée», les deux jeunes gens auraient «eu un accident de la route en percutant un sanglier qu'ils auraient dépecé avec des connaissances» sachant chasser, avant d'aller suspendre la tête de l'animal sur la porte de la salle de prière, a détaillé la procureure de la République, Dietlind Baudoin.

Un délit passible de 5 ans d'emprisonnement

Aucun signe ne précise la spécificité du lieu mais Pont-de-Beauvoisin est une commune de 3.500 habitants où l'unique lieu de culte musulman est connu de tous.

Ressortis libres de leur garde à vue lundi, les deux jeunes, inconnus jusqu'ici des forces de l'ordre, seront jugés en septembre pour «provocation à la haine raciale en raison de la religion», a précisé Mme Baudoin. Un délit passible de cinq ans d'emprisonnement.

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