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Les livreurs de Deliveroo manifestent pour une augmentation du tarif des courses

Manifestation de livreurs de Deliveroo à Bordeaux, le 15 mars 2017.[GEORGES GOBET / AFP]

Des livreurs à vélo de Deliveroo ont manifesté ce vendredi 11 juillet à Paris et à Lyon pour dénoncer le tarif des courses, qui sera appliqué à tous dès fin août.

«La rue est notre usine, les forçats du bitume relèvent la tête», proclamait une banderole. Ils s'étaient déjà mobilisés fin juillet à Bordeaux et à Lyon contre la précarisation de leurs conditions, les «bikers» de Deliveroo ne décolèrent pas. À Paris, une centaine de personnes, en majorité des militants politiques et syndicaux, étaient mobilisées. À Lyon, ils étaient une vingtaine. Ils sont descendus dans la rue car l'entreprise britannique prévoit qu'à partir du 28 août, tous les livreurs seront rémunérés 5,75 euros à Paris et 5 euros, dans le reste de la France.

Jusqu'à présent, les livreurs à vélo qui ont commencé à travailler avec Deliveroo avant septembre 2016 étaient payés 7,50 euros de l'heure, et pouvaient recevoir de 2 à 4 euros de primes par course. L'entreprise entend donc harmoniser les rémunérations, à la baisse.

Deliveroo ne voit pas le problème soulevé par ce changement, et explique que 90% des livreurs sont déjà rémunérés au tarif qui entrera en vigeur pour tous fin août. Et se justifie en déclarant que la mesure collera aux demandes de livreurs, qui réclament plus de flexibilité, rapporte Europe 1. La direction de Deliveroo assure que «la tarification à la course permet (...) de générer en moyenne plus de 14 euros de l'heure». Depuis la mise en place de la nouvelle tarification, il y a un an, Deliveroo a recruté massivement, notamment à Paris.

«Des pertes de revenus de l'ordre de 30 à 40%»

«Le procédé employé est d'une brutalité inouïe», dénonce, de son côté, la CGT, qui soutient les manifestants. Dans un communiqué publié mercredi 9 août, le syndicat déplore que les livreurs ne soient payés uniquement «à la tâche» depuis le 27 juillet dernier. Selon la CGT, les coursiers accusent «des pertes de revenus de l'ordre de 30 à 40% et la difficulté à vivre qui en résulte».

Le syndicat en profite également pour dénoncer l'ubérisation du marché de l'emploi français. «Ce dont rêvent (Emmanuel) Macron et les entreprises financiarisées pour l'ensemble des salariés au moyen des ordonnances», avec lesquelles le gouvernement réformera en septembre le code du travail, fustige le syndicat.

La plateforme britannique emploie 7.500 personnes en France, selon Les Échos.

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