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Essonne : enquête après la mort suspecte d’un motard en garde à vue

L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).[afp/arh]

Une juge d’instruction d’Évry a été saisie fin juillet à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire par le procureur de la République. Celle-ci à lever le voile sur les causes de la mort de Lucas M., motard et père de famille de 34 ans.

Le 3 juillet dernier, comme le raconte ce samedi Le Parisien, les policiers d’Arpajon (Essonne) contrôlent Lucas, qui roule à 155 km/h sur une départementale limitée à 90. Selon les fonctionnaires de police, le trentenaire refuse de s’arrêter, montant sur les trottoirs et ayant un comportement dangereux pour les passants.

Lucas M., originaire d’Étampes, à quelques kilomètres d’Arpajon, est alors menotté, mais «aussitôt après, on l’autorise à appeler sa femme à qui il dit calmement qu’il aura du retard. Ce qui ne correspond pas à l’attitude d’un homme qui aurait commis un refus d’obtempérer» raconte l’avocat de la famille, Me Jean Tamalet au quotidien.

Une strangulation mystérieuse

Si la garde à vue se déroule bien, Lucas est autorisé à appeler à nouveau sa compagne peu après 20h pour l’informer qu’il restera dormir au commissariat. Quelques minutes plus tard, pendant une ronde, un policier trouve Lucas assis et adossé à un mur. Selon le commissariat, le motard aurait noué ses chaussettes de sport, aurait fixé les extrémités à une bouche d’aération et aurait réussi à s’étrangler en appuyant sur son cou.

Le SAMU intervient et le médecin chargé de s’occuper de Lucas note alors sur son rapport que l’étranglement est dû à un lacet. «Nous avons des doutes sur ce qui s’est réellement passé. L’autopsie dit que le sillon sur le cou, qui ne dépasse pas les 5 millimètres, peut avoir été aussi bien causé par une chaussette que par un lacet» a également déclaré Me Jean Tamalet.

Transporté dans un état critique à l'hôpital, Lucas décède quelques jours plus tard, le 8 juillet. L’avocat de la famille porte plainte auprès du procureur de la République d’Evry, considérant que l'événement tragique révèle «trop d’incohérences». De plus, la caméra de surveillance du commissariat était en panne pendant la garde à vue.

Du côté de la famille, on assure que Lucas était un homme sans problème. Qu’est ce qui aurait pu alors pousser ce père de famille à commettre une tentative de suicide ? L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

 

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