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Anne Hidalgo s'exprime sur le début du quinquennat d'Emmanuel Macron

Anne Hidalgo et Emmanuel Macron à Lausanne, le 11 juillet 2017.[Fabrice COFFRINI / AFP]

La maire de Paris estime qu'il faut laisser «le temps» à Macron et qu'il «est trop tôt pour tirer des bilans» même si elle juge qu'il y a «un autre chemin que la dérégulation».

Anne Hidalgo «n'envisage pas d'adhérer à En marche» mais «n'a pas à se définir comme opposante», dit-elle dans le Journal du Dimanche. «En tant que maire de Paris, y aura-t-il des moments où je serai amenée à dire que je ne suis pas d'accord avec le gouvernement ? Sûrement. Mais je ne vais pas les définir a priori», insiste-t-elle.

Sur la réforme du marché du travail à venir, la maire socialiste considère que «les ordonnances ne sont pas une méthode moderne de gouvernance». «Ma conviction, c'est qu'il y a un autre chemin possible que la dérégulation», insiste-t-elle. «Nous avons besoin de reconstruire dans notre pays une force politique de gauche qui soit sociale-démocrate, européenne et écologiste».

«Je suis partenaire de l'État tant que nous sommes sur la même longueur d'onde»

Si elle dit «espérer» que la reconstruction de cette force sociale-démocrate «passe par le PS», la maire de Paris estime qu'il «faudrait un PS plus écolo et réellement social-démocrate». Dans cette reconstruction, l'ancien président François Hollande «aura le rôle qu'il a envie de jouer», même si, à ses yeux, il n'a «pas spécialement» sa place.

Sur la question des réfugiés, «le président de la République m'a assuré de son soutien», raconte Anne Hidalgo. «Je n'ai aucune raison de ne pas faire confiance à une parole donnée.»

«Il faut ouvrir de nouveaux centres de premier accueil dans les grandes villes, ne serait-ce que quatre ou cinq, en priorité le long du couloir rhodanien qui est une route migratoire. Et consacrer des moyens importants à l'intégration et à l'apprentissage du français», assure l'élue. «Je suis partenaire de l'État tant que nous sommes sur la même longueur d'onde.»

Interrogée sur sa politique vis-à-vis de l'automobile à Paris, Anne Hidalgo affirme qu'elle ne se laissera pas intimider.

«Personne n'ignore aujourd'hui que la pollution de l'air tue. Un jour, tous les politiques qui savaient mais n'ont pas voulu agir seront mis face à leurs responsabilités. Je préfère être du bon côté de l'Histoire», dit la maire de Paris qui va «continuer» quand on l'interroge sur sa candidature pour sa succession en 2020.

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