La ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait état de 9.000 signalements d'effets indésirables par les patients prenant du Levothyrox, un médicament pour la thyroïde, et a reconnu un problème d'information des malades.
"Si l'on regarde les enquêtes de pharmacovigilance et ce qui remonte du terrain, nous sommes à 9.000 signalements sur les trois millions de personnes" qui prennent en France du Levothyrox, a-t-elle déclaré lundi sur RTL.
Les derniers chiffres de l'Agence du médicament (ANSM) évaluait à 5.000 le nombre de déclarations d'effets indésirables dus à la nouvelle formule du Levothyrox (crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux... ). Les conclusions de l'enquête de pharmacovigilance seront publiées en octobre.
La nouvelle formule a été mise sur le marché fin mars. L'Agence du médicament l'avait réclamée au laboratoire dès 2012 afin, selon elle, de rendre le produit plus stable.
"Il n'y a pas de fraude, il n'y a pas de complot, il n'y a pas d'erreur, il y a eu un problème d'information des malades, les patients ont été surpris par une formulation qui avait changé et qui pour certains donnait des effets secondaires", a déclaré Agnès Buzyn.
"Beaucoup de ses effets secondaires sont liés à des difficultés à redoser correctement le Levothyrox mais ils s'estompent quand on arrive à bien doser le traitement", a expliqué la ministre.
Face aux critiques des patients qui accusent les autorités sanitaires d'"indifférence coupable", la ministre a dit qu'elle avait reçu vendredi les associations et l'actrice Annie Duperey, qui avait fortement critiqué la réaction du gouvernement.