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Le budget du ministère de l'Intérieur augmentera de 138 millions d'euros en 2018

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Le budget du ministère de l'Intérieur augmentera de 6,8% en 2018, a annoncé dimanche Gérard Collomb.

Le ministre a notamment promis un effort sur la rénovation du matériel, au lendemain de manifestations de policiers dénonçant leurs conditions de travail. Le budget du ministère de l'Intérieur «va augmenter de +6,8%. C'est un effort considérable», a déclaré le ministre au «Grand jury» RTL/Le Figaro/LCI.

Cette hausse ne prend pas en compte la masse salariale. Le budget de la police «va augmenter de +1,9%», a poursuivi M. Collomb. Cette hausse représentera 138 millions d'euros, a indiqué son entourage. «D'ici deux ou trois ans, nous aurons mis à niveau la police par rapport par exemple à l'effort qui a été fait dans la gendarmerie ou dans certaines unités», a-t-il assuré, promettant notamment de fournir des tablettes numériques pour «faire de la police une police moderne».

En particulier, le budget équipements de la police va connaître une «augmentation de +5,4%», pour atteindre «196 millions», a-t-il souligné. Sur ces 196 millions, 50 millions seront affectés à une enveloppe gérée par l'Etat au niveau local pour savoir «là où il faut agir» pour la rénovation, a-t-il précisé.

Des manifestations de policiers contre leurs conditions de travail

Des policiers et leurs compagnes ont manifesté samedi à Paris et dans d'autres grandes villes pour exprimer leur «colère» sur leurs conditions de travail, près d'un an après le déclenchement d'une grogne inédite dans la police. La Direction générale de la police nationale (DGPN) a dénombré quelque 500 manifestants. «Même si le nombre des manifestants hier n'était pas significatif puisqu'il y en avait à peine 1.000 sur toute la France, je prends en compte leur préoccupation», a affirmé le ministre de l'Intérieur.

Lors de la manifestation dans la capitale, a été présenté un album photo compilant des clichés réunis dans le cadre d'un «concours photo» lancé pour dénoncer la vétusté des équipements dans la police. Un concours qui a mis en exergue la difficile situation au commissariat de Coulommiers (Seine-et-Marne). «Leur livre blanc, qu'ils me l'envoient, je vais l'examiner et là où il y a des manques cruciaux on y remédiera», a lancé M. Collomb, promettant de se rendre au commissariat de Coulommiers.

«Faire de la police une police moderne»

«D'ici deux ou trois ans, nous aurons mis à niveau la police par rapport, par exemple, à l'effort qui a été fait dans la gendarmerie ou dans certaines unités», a-t-il assuré, évoquant notamment la fourniture de tablettes numériques pour «faire de la police une police moderne». Sur les «10.000 personnes» qui doivent être recrutées dans les forces de sécurité durant le quinquennat, «la plus grosse partie ira à la police nationale», a-t-il indiqué. Le ministre a en outre réaffirmé l'objectif de mettre en place une «police de sécurité du quotidien», récusant le terme de «police de proximité». «Ce que nous voulons, c'est qu'on revoie des gens sur le terrain», «qu'il y ait des gens qui puissent patrouiller, y compris dans les quartiers les plus difficiles», a-t-il fait valoir.

Interrogé sur les effectifs qui seront affectés à cette «police de sécurité du quotidien», il a répondu qu'ils seraient prélevés sur «les troupes actuelles» pour être «redéployés» avec ces nouvelles missions. Les premières expérimentations de la «police de sécurité du quotidien» sont prévues début 2018. Symbole de la politique sécuritaire de Lionel Jospin, la «police de proximité» est notamment défendue comme un facteur d'apaisement entre jeunes et police. Elle reste un marqueur idéologique entre la gauche et la droite, qui lui préfère une police d'intervention.

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