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Le journaliste Loup Bureau a atterri à Paris

Le journaliste français devrait atterrir peu avant 9h.[Thomas SAMSON / AFP]

L'avion transportant le journaliste Loup Bureau, expulsé de Turquie, a atterri à Roissy selon Reporters sans frontières.

Loup Bureau s'est dit «très soulagé d'être revenu» en France et «très fatigué», dans ses premières déclarations à la presse, peu après son arrivée à l'aéroport de Roissy CGD à 8h45, à la suite de son expulsion par la Turquie, où il a été incarcéré plus de 50 jours.

«Je suis très fatigué mais très content d'être là», a-t-il dit, ajoutant qu'il avait été «jusqu'au bout dans l'incertitude de pouvoir partir». Ses conditions de détention étaient au départ «un peu compliquées» mais «à partir du moment où M. Macron a annoncé qu'il demandait ma libération, il y a eu des changements», a-t-il dit.

Le reporter, vêtu d'une polaire bleue, a été transporté du tarmac au pavillon d'honneur de Roissy CGD en minibus, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. Sa famille, sa petite amie et la ministre de la Culture Françoise Nyssen sont sorties pour l'accueillir. A son arrivée, Loup Bureau s'est entretenu avec Emmanuel Macron par téléphone, selon la journaliste sur place.

«Les autorités aéroportuaires turques ont fait embarquer Loup Bureau directement sur le tamac, pour éviter tout contact avec les médias», précise M. Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Le reporter indépendant de 27 ans reste accusé par Ankara d'appartenance à «une organisation terroriste armée».

Son avocat français Martin Pradel avait indiqué samedi que le journaliste, dont la libération a été annoncée vendredi, avait quitté Sirnak, ville du sud-est de la Turquie où il était resté détenu 51 jours, pour se rendre à Diyarbakir, et ensuite gagner Istanbul, puis Paris, très probablement dimanche matin.

Le père du reporter, Loïc Bureau, installé près de Nantes, s'est rendu à Paris dès samedi. «Tout le comité de soutien, sa petite amie, viennent à Paris».

Une contreparie de l'Etat français ?

Cette libération, intervenue dans la foulée d'une visite du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian à Ankara, est «un grand soulagement», s'était «réjoui» Emmanuel Macron. Fin août le président français avait demandé sa «libération rapide» à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Interrogé sur une éventuelle contrepartie à cette libération, l'avocat avait déclaré: «Je n'ai aucune raison de le penser». «Simplement faire comprendre aux autorités turques tout le tort qu'elles se faisaient en persistant à emprisonner un journaliste français (...) a pu être suffisant», avait-il dit.

Le journaliste avait été interpellé le 26 juillet à la frontière turco-irakienne, après la découverte en sa possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme «terroriste» par Ankara). Ces images datent, selon sa défense, d'un reportage sur les conditions de vie des populations syriennes réalisé en 2013 et diffusé sur TV5 Monde.

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