Il y a du progrès dans l’air. La pollution atmosphérique diminue sur l’ensemble du territoire, selon un rapport du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), publié ce mercredi, à la veille de la Journée nationale consacrée au sujet.
Une «amélioration progressive» qu’il impute aux «stratégies et plans d’action» mis en œuvre pour réduire les émissions polluantes – essor des transports doux, interdiction des feux de cheminée, circulation alternée… Depuis les années 2000, les concentrations de particules fines (d’un diamètre inférieur à dix microns) et de dioxyde d’azote dans l’air ambiant ont ainsi chuté d’au moins 15 %. De leur côté, les pics d’ozone ont été réduits de près de 4 %. Tout comme les composés soufrés et les métaux lourds, qui ont «baissé substantiellement».
Une éclaircie qui pourrait faire baisser le nombre de 50.000 morts prématurées, causées chaque année par la pollution atmosphérique en France, selon l’organisme Santé publique. Mais l’embellie a ses limites, nuance le rapport. Preuve en est avec l’injonction du Conseil d’Etat, qui a donné cet été au gouvernement jusqu’au 31 mars prochain pour ramener les accumulations de dioxyde d’azote et de particules sous les seuils autorisés par l’Union européenne, dans les zones où elles étaient dépassées en 2015 (Paris, Grenoble, Martinique…).