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Voiture de police incendiée : le procès suspendu ce mardi

De nombreux partisans des prévenus se sont massés devant la salle d'audience. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Le procès de l'attaque très médiatisée en mai 2016 d'une voiture de police à Paris a été suspendu mardi après un début chaotique, et reprendra mercredi dans une autre salle, plus grande, a indiqué le président du tribunal.

L'audience, dans une salle étriquée et sur fond de clameurs des partisans des prévenus massés à l'extérieur, avait auparavant déjà été interrompue deux fois en raison de protestations des avocats de la défense.

Le procès doit donc déménager mercredi de la 14ème à la 16ème chambre du tribunal correctionnel, à peine plus grande mais équipée avec davantage de tables. Il doit reprendre à 13h30 mercredi, et se poursuivre jeudi puis vendredi après-midi. «Le tribunal a pris acte de l'impossibilité de tenir les débats dans le cadre d'un procès équitable», s'est félicité l'un des avocats, Antoine Vey.

Au nom de tous, Me Henri Leclerc avait dénoncé «des conditions qui ne sont pas dignes de ce qu'est la justice» et affirmé : «La défense est maltraitée». Il n'est pas sûr toutefois que ce déménagement calme les protestations des amis et partisans des prévenus, venus par dizaines au Palais de justice à l'appel de plusieurs collectifs de gauche radicale.

«Tout le monde déteste la justice»

La petite foule a accueilli la nouvelle de la suspension du procès aux cris de «Tout le monde déteste la justice», un slogan qui rappelle le «Tout le monde déteste la police» entendu dans de nombreuses manifestations ces derniers mois.

Neuf personnes, dont deux détenues, et l'une absente, sont jugées jusqu'à vendredi pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations», délit passible d'un an de prison. Certains protagonistes sont aussi poursuivis pour des «violences aggravées sur policiers en réunion», punies de peines allant jusqu'à dix ans d'emprisonnement.

Le 18 mai 2016, une voiture de police circulant quai de Valmy à Paris avait été attaquée par des participants à un rassemblement organisé pour protester contre une autre manifestation, de membres des forces de l'ordre celle-là. Les images de la voiture en feu et d'un policier faisant face à un agresseur armé d'une barre de fer avaient fait le tour du monde.

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