En quittant le FN, Florian Philippot, l’ancien numéro 2 du parti, emmène avec lui sa garde rapprochée tenant d’une ligne souverainiste, moins identitaire que celle prônée par Marine Le Pen et son entourage.
Si cette fuite n’a rien de comparable avec l’hémorragie ayant succédé au départ de Bruno Mégret en 1999, elle risque néanmoins de laisser des traces.
L’eurodéputé Sophie Montel, par ailleurs vice-présidente du micro-parti « Les Patriotes » créé par Florian Philippot, a été la première à annoncer quitter le navire frontiste. Dans la foulée de l’annonce faite par Philippot, elle a indiqué jeudi matin avoir fait parvenir sa lettre de démission à Marine le Pen. «Je suis Florian, un homme de convictions», a-t-elle indiqué sur RTL.
Transfuge récent de Debout La France, Maxime Thiébault, également vice-président des «Patriotes», s’en va aussi. «Le Front veut désormais se limiter à deux thèmes : la lutte contre l'Islam radical et contre l'immigration massive. Ce sont certes des thèmes importants mais insuffisants si l'on veut être un parti de gouvernement», a-t-il dit.
Avec dignité et sens des responsabilités, @F_Philippot quitte le FN. Au service de la France, je le suis pour continuer le combat.
— Maxime Thiébaut (@MaximeThiebaut) 21 septembre 2017
Directeur de cabinet de Philippot, Joffrey Bollée suit logiquement son patron. C’est aussi le cas de Victor Catteau, ancien candidat FN aux législatives dans la 5e circonscription du Nord, Thomas Laval, conseiller régional Grand Est, Eric Fordos, secrétaire départemental adjoint dans le Morbihan et de Pascal Plaza, responsable FN à Tours.
Quelle dignité et quel courage dont fait preuve @f_philippot. Je le suis, pour continuer le combat pour la France
— Thomas Laval (@Thomas_Laval) 21 septembre 2017
Enfin, un autre départ, celui de Philippe Murer, conseiller économique et environnement de Marine Le Pen, a de quoi surprendre. Ce membre du cabinet de l’ex-candidate à l’élection présidentielle regrette dans un communiqué que l’absence de Florian Philippot, pousse le parti à ne plus «proposer un vrai projet pour défendre les classes moyennes et les classes populaires ». Il a lui aussi claqué la porte du parti ce jeudi.