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Soutiens et attaques : les réactions au départ de Philippot

Florian Philippot, qui quitte jeudi le Front national sur un désaccord avec Marine Le Pen, était son plus proche collaborateur depuis 2011.[AFP]

Jeudi matin, Florian Philippot a annoncé son départ du Front national. Une décision prise après s’être vu supprimer ses délégations de vice-président du parti par Marine Le Pen. Et les réactions n'ont pas tardé. 

Marine Le Pen avait en effet demandé à Florian Philippot de quitter la présidence de son association Les Patriotes, chose qu’il a refusée de faire. Cette démission a ainsi provoqué de nombreuses réactions au sein du parti qu’il avait intégré en 2011.

Il y a d’abord ceux qui le soutiennent, et qui ont donc décidé, à leur tour, de quitter le FN. 

D'autres en ont en revanche profité pour attaquer l'ancien vice-président du parti. 

De son côté, le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier n'a pas été tendre non plus, évoquant la tension palpable lors des débats sur la «refondation» du FN : «Il y avait deux procureurs – Florian Philippot et son porte-flingue Sophie Montel – contre trente-huit accusés.» Il a ainsi regretté l'attitude «vindicative, agressive et accusatrice de Philippot, malgré la main tendue de Marine Le Pen». Avant de tacler le démissionnaire sur ses positions souverainistes : «Il préfère débattre avec Mélenchon.»

Alors que Philippot avait fait de la sortie de l'euro son fer de lance, Stéphane Ravier entend plutôt revenir aux basiques du Front, comme la «lutte contre l'immigration massive et délirante».

Il y a aussi ceux qui ne se mouillent pas trop, préférant tabler sur l'avenir du parti que commenter la démission de Philippot. C'est le cas du député du Nord Sébastien Chenu. «C'était attendu. Il part vivre sa vie politique ailleurs et autrement. Je regrette sa décision, mais Florian ne se transforme pas en diable – à la condition que son discours reste honnête», a déclaré celui qui ne s'est fendu d'aucun tweet pour l'occasion.

Enfin, certains ont exprimé leur joie, quant à ce départ annoncé jeudi matin. 

Le maire de Béziers, Robert Ménard, a ainsi jugé que le départ de Florian Philippot était «une bonne nouvelle» pour le FN, qui va maintenant pouvoir «assumer une ligne plus claire», affranchie de la «rhétorique mélenchoniste, souverainiste» incarnée par l'ancien vice-président. Mais également réfléchir à une éventuelle «stratégie d'alliances entre les droites». Pour cet allié du FN – non encarté –, «Philippot qui s'en va, c'est un cadenas qui s'ouvre», et désormais, «tout est possible, rien n'est acquis».

«Je ne suis pas étonné de son départ, mais je suis surpris par sa démarche», a précisé Steeve Briois . Pointant un «prétexte» utilisé par Philippot pour quitter le FN, le maire d'Hénin-Beaumont a estimé que l'ancien bras droit de Marine Le Pen a «mis en scène sa sortie» en créant son association Les Patriotes. Avant d'avoir un petit mot pour celui qui «a beaucoup apporté au parti» : «Personnellement, j'aurais préféré qu'il reste.»

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