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Budget 2018 : ce qui va changer

La réduction des prélèvements obligatoires ne sera que de 7 milliards d'euros en 2018.[Martin BUREAU / AFP]

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a assuré mercredi que les réformes prévues dans le cadre du projet de budget 2018 bénéficieraient à «tous les Français» et non pas «aux plus riches».

Le projet de loi de finances (PLF) préparé par le gouvernement protègera les contribuables «les plus modestes», a déclaré Bruno Le Maire, en présentant en conférence de presse les principales mesures fiscales et budgétaires prévues par le gouvernement. «Nous avons voulu protéger les plus modestes, protéger les plus fragiles», en favorisant «le pouvoir d'achat», a ajouté le ministre, rejetant les critiques formulées ces dernières semaines par une partie de la gauche et par plusieurs associations, qui ont dénoncé des «cadeaux fiscaux aux plus riches».

Principal objectif du gouvernement : respecter l'objectif de déficit public à 2,6% du PIB fin 2018. Un engagement difficile à conjuguer avec les baisses d'impôts massives promises depuis des mois par le gouvernement.

Réduction des prélèvements obligatoires

La réduction des prélèvements obligatoires ne sera que de 7 milliards d'euros en 2018, alors que le gouvernement promettait ces dernières semaines une baisse de 10 milliards.

Cette différence de 3 milliards tient au fait que la baisse des cotisations chômage et maladie (qui permet une hausse du pouvoir d'achat des salariés), initialement prévue en janvier, se fera pour partie en octobre 2018, alors que la hausse de la CSG (qui pénalise les actifs et les retraités) sera intégralement appliquée dès le 1er janvier.

Augmentation du crédit de certains ministères

Des augmentations significatives de crédits pour quelques ministères prioritaires sont prévues : le budget des Armées augmentera ainsi comme prévu de 1,8 milliard d'euros pour atteindre 34,2 milliards d'euros, tandis que la justice gagnera 300 millions d'euros de plus à 7 milliards.

La Transition écologique verra son budget passer de 9,9 milliards d'euros à 10,4 milliards. L'enseignement scolaire, budget le plus important de la Nation, bénéficiera lui de 1,3 milliard d'euros supplémentaires à 51,3 milliards, hors cotisations aux retraites.

Inversion de la courbe de la dépense publique

Les aides au logement seront ainsi réduites de 1,7 milliard d'euros, tandis que les contrats aidés se verront amputés de 1,5 milliard d'euros par rapport à la loi de finances initiale de 2017. Côté transports, une pause sera aussi imposée dans les grands projets d'infrastructure.

Au total, environ 15 milliards d'euros d'économies seront réalisées, dont la moitié sur le périmètre de l'Etat. La Sécurité sociale sera elle mise à contribution à hauteur de cinq milliards d'euros, quand 3 milliards d'économies seront réclamé aux collectivités locales et au Grand Paris.

Baisse des effectifs dans les ministères

Ce projet budgétaire 2018 prévoit globalement une baisse des effectifs de 1.600 équivalents temps plein (ETP) dont 354 pour l'Etat et 1.276 pour les opérateurs (les organismes distincts de l'Etat, à statut public ou privé, auxquels sont confiées des missions de service public comme Pôle Emploi, ndlr), après des créations d'emplois de près de 14.000 ETP par an en 2016 et 2017, selon le dossier de presse. Certains voient en revanche leur effectif augmenter. 

C'est notamment le cas du ministère des armées (518 postes supplémentaires), du ministère de l'Intérieur (1420 postes) ou encore du ministère de la Justice (1000 postes). A l'inverse, d'autres ministères comme celui de l'Action et des comptes publics et de la Transition écologique verront leurs effectifs diminuer, avec respectivement 1450 postes et 828 postes en moins.

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