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Marseille : une collaboratrice du maire de La Courneuve fait scandale en qualifiant l’assaillant de «martyr»

Le maire de La Courneuve a annoncé avoir «lancé une mesure disciplinaire accompagnée d’une suspension à effet immédiat».[BORIS HORVAT / AFP]

Sonia Nour, collaboratrice à la mairie de La Courneuve, a été suspendue pour avoir qualifié le terroriste de Marseille de «martyr».  

L’employé municipale réagissait à l’attaque à Marseille, lors de laquelle deux jeunes femmes ont été tuées. «Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre, là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation, bla bla bla… Par contre le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours, on l’entend moins votre grande gueule», a-t-elle ainsi écrit sur Facebook, établissant un parallèle entre le terrorisme et les violences conjugales.

Des propos qui ont choqué les internautes, en particulier les réseaux d'extrême-droite. Interpellé sur Twitter, le maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux, a «condamné sans nuance» les propos «inacceptables» de Sonia Nour. Gilles Poux a également dénoncé les nombreuses attaques racistes visant la collaboratrice.

Mais la polémique ne s’est pas arrêtée là. Jordan Bardella, nouveau porte-parole du Front national, a ainsi annoncé avoir saisi le procureur de la République pour «apologie d’actes de terrorisme».

L’édile de La Courneuve a annoncé quelques heures plus tard dans un communiqué avoir «lancé une mesure disciplinaire accompagnée d’une suspension à effet immédiat».

Sonia Nour explique ses propos

De son côté, Sonia Nour, s’est de nouveau exprimé sur Facebook. «Le mot martyr ne veut pas dire ‘le juste’. Je l’emploie pas dans le sens chrétien mais dans le sens psychanalytique du terme. D’un point de vue narcissique […] En France, nous avons l’équivalent d’un Bataclan chaque année pour les femmes. Meurtres de masse par étranglement, coups, coup de fusil, poignard… par des homes. En quoi le crime dit ‘islamiste’ serait plus atroce que le crime de femmes par leur conjoint ou ex… ?», explique-t-elle ainsi.

Et de poursuivre : «Je veux mettre en lumière l’hypocrisie qui veut que des crimes ne soient jamais étudiés sur le plan de la construction humaine et surtout de la construction masculine mais sur un versant culturaliste voire raciste».

Dans un autre post, Sonia Nour a souligné n’avoir «jamais fait d’apologie de terrorisme». 

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