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A droite avec Laurent Wauquiez ?

Laurent Wauquiez compte au moins quatre fois plus de soutiens que chacun de ses trois concurrents. Laurent Wauquiez compte au moins quatre fois plus de soutiens que chacun de ses trois concurrents. [AFP / GUILLAUME SOUVANT]

Le président de région dispose plus que jamais d'une belle avance, mais rassembler l'ensemble de son camp, sera ensuite une tâche ardue. 

Il a une longueur d’avance. Si quatre candidats ont déposé un nombre suffisant de parrainages avant l’heure limite, hier soir, Laurent Wauquiez a confirmé être au-dessus de la mêlée. Sans surprise, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes demeure le grand favori pour prendre les rênes du parti en décembre prochain.

Face à lui, Florence Portelli, Daniel Fasquelle et Maël de Calan sont plus que jamais déterminés à défendre leurs positions – plus au centre – et à ne pas le laisser gagner par plébiscite. Mais toutes les cartes semblent dans ses mains. 

Une victoire quasiment assurée

Parrainé par quelque 20 000 adhérents et 135 parlementaires, Laurent Wauquiez compte au moins quatre fois plus de soutiens que les trois autres prétendants. Avantagé par le manque de notoriété de ces derniers, c’est donc avec une solide base électorale, et une bonne cote de sympathie sur le terrain, que Wauquiez se lance dans la course.

Confiant, l’actuel vice-président du parti espère une victoire haut la main. Il assure ainsi ne pas vouloir d’un «score étriqué, qui ne (lui) donnerait aucune légitimité et ouvrirait la voie aux divisions».

Car contrairement à ses concurrents, moins à droite que lui, Laurent Wauquiez entend incarner une ligne conservatrice et décomplexée, fondée sur les valeurs du travail et de la méritocratie.

Son ambition consiste à refaire des Républicains un parti «populaire», celui d’une «droite vraiment de droite», assumée – quitte à être accusé de flirter avec les thématiques identitaires.

Une stratégie visant à séduire les électeurs en se démarquant nettement du programme d’Emmanuel Macron et de La République en marche. En effet, ce dernier a su attirer en quelques mois des figures LR de poids, dont le Premier ministre Edouard Philippe, et séduit désormais 59 % des sympathisants de droite, selon un baromètre Ifop publié cette semaine.

Un rassemblement périlleux

Quoi qu’il en soit, le vainqueur de l’élection devra «endosser un costume de rassembleur s’il veut convaincre les deux ailes de son camp», selon le directeur adjoint de l’Ifop, Frédéric Dabi. Laurent Wauquiez, qui peut «rebuter à cause de son image clivante», devra alors modérer son discours.

Il prépare d’ailleurs le terrain et a déclaré, hier sur RTL, qu’il n’y aurait «aucune alliance avec des élus du Front national» s’il était choisi. Il devra également prendre garde à ne pas se calquer sur la politique actuelle de l’exécutif, «au risque de devenir inaudible en tant qu’opposition à LREM», insiste Frédéric Dabi.

Un exercice d’équilibriste stratégique, car Wauquiez devra faire figure d’alternative crédible au moment de la prochaine échéance électorale, à savoir les européennes au printemps 2019.

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