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Troisième journée de mobilisation contre la réforme du code du travail

Une autre journée de mobilisation pourrait être décidée en novembre.[ERIC CABANIS / AFP]

La CGT et Solidaires organisent ce jeudi une troisième journée contre les ordonnances, en vigueur depuis près d'un mois, en attendant une éventuelle action plus large avec d'autres syndicats, qui pourrait être décidée lors d'une réunion le 24 octobre.

De son côté, l'exécutif est déjà passé à autre chose : le deuxième volet de ses réformes sociales, celles de l'apprentissage, de la formation professionnelle et de l'assurance chômage. Mais pour la CGT et Solidaires, pas question de tourner la page des ordonnances, synonymes de «casse sociale», selon elles.

«La perspective de construction d'une mobilisation unitaire qui mette à bas ces ordonnances est toujours une priorité», a expliqué en début de semaine Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, après un entretien à Matignon sur les réformes de la formation professionnelle et de l'assurance chômage.

Ce syndicat non représentatif ne s'était pas immédiatement associé à l'appel de la CGT. Comme pour les deux précédentes journées, cette dernière avait annoncé seule l'appel, le 9 octobre, à l'issue d'une réunion entre toutes les confédérations, qui ont échoué à arrêter une action unitaire.

Toutes émettent de sérieuses critiques quant aux risques que représentent certaines mesures pour le salarié, comme le plafonnement des indemnités prud'homales ou la fusion des instances représentatives du personnel, dont le décret d'application n'a toujours pas été publié. Toutefois, elles sont très divisées sur les modalités d'action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales.

Vers un appel plus large en novembre

Une nouvelle intersyndicale, programmée le 24 octobre, pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC, espèrent la CGT et Solidaires. Paradoxalement, cette réunion est prévue dans les locaux de la CFDT, dont le secrétaire général, Laurent Berger, a maintes fois répété qu'il refusait de faire «démonstration de faiblesse» en battant le pavé contre les ordonnances, malgré les demandes insistantes d'une partie de ses militants.

L'appel de ce jeudi «permet d'entretenir la contestation. On pouvait pas attendre le 24 octobre», explique Fabrice Angéi, membre de la direction de la CGT. Il espère que la réunion de mardi prochain permettra d'«arrêter une date pour mi-novembre».

D'ici là, des militants de FO, de la CFDT ou de la CFTC, dont les centrales n'ont pas appelé à manifester, vont gonfler les troupes, comme les 12 et 21 septembre, qui ont rassemblé 223.000, puis 132.000 personnes dans toute la France, selon la police.

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