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Une jeune femme victime d’une «erreur» après une plainte pour agression sexuelle

Le procureur de la République a précisé son intention de recevoir Célia afin de lui expliquer les motifs réels du classement de sa plainte.

Alors qu'elle se rendait à un examen, une étudiante en droit s'est fait agresser sexuellement, au mois d'avril. Plusieurs mois plus tard, sa plainte a été classée sans suite.

Face à cette fin de non-recevoir, Celia a décidé de témoigner sur les réseaux sociaux.

Le 31 octobre, elle raconte sur Twitter : «un homme marchait derrière moi, m'a mis la main entre les jambes deux fois et m'a sorti 'ça vous plaît'?».

Trois jours après, elle décide de porter plainte. Au mois de juillet, elle reçoit par courrier la réponse du procureur de la République. «L'examen de cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que : les faits dont vous vous êtes plaint ne sont pas punis par la loi», est-il écrit.

Un courrier dont elle n'a pas hésité à publier une copie sur Twitter sous le hashtag #BalanceTonPorc. Son témoignage a été retweeté près de 20.000 fois.

Face aux réactions outrées après ce témoignage, le procureur de Tarascon contacté par France Info explique qu'il s'agit d'une «erreur informatique».

Une enquête a été ouverte

«La plainte a bien été classée mais parce que l'auteur n'a pas été retrouvé et pas du tout parce que nous considérons que les faits ne sont pas constitutifs d'une infraction. Bien au contraire», rectifie le magistrat, qui explique que l'erreur vient du code relatif au classement d'une procédure pour un auteur inconnu - 71 - et celui d'absence d'infraction -11-.

Néanmoins, le procureur assure que «dans ce dossier, il y a bien eu une enquête de police approfondie, cette affaire n'a pas du tout été pris par dessus la jambe». Et bien que la victime ait pris soin de donner des éléments pouvant mettre l'identification de l'agression, dont son prénom - Bruno -, l'enquête n'a pas pu permettre l'identification de l'individu.

D'ailleurs, le procureur de la République a précisé son intention de recevoir Célia afin de lui expliquer les motifs réels du classement de sa plainte.

Sur les réseaux sociaux, ce témoignage a libéré la parole d'autres femmes. Comme celle de Rachel qui raconte le classement de sa plainte suite à des violences conjugales.

En novembre 2016, l'Observatoire national des violences faites aux femmes a rappelé que 17.810 femmes ont déposé plainte pour agressions sexuelles en 2015. Et seules 4.668 personnes ont été condamnées pour ces faits.

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