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L'Intérieur renonce à une mesure contestée sur l'asile

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 19 décembre 2017 [Patrick KOVARIK / AFP] Le projet de loi sur l'immigration sera présenté début janvier au Conseil d'Etat. [Patrick KOVARIK / AFP]

L'Intérieur va retirer de son projet de loi sur l'immigration, attendu début 2018, la notion contestée de «pays tiers sûr» permettant, sous certaines conditions, de renvoyer un candidat à l'asile vers un pays de transit, a indiqué à l'AFP mercredi une source au ministère.

Cette décision intervient en pleine polémique autour d'un autre projet du gouvernement en matière migratoire, celui de recenser les migrants dans les centres d'hébergement d'urgence, qui suscite des interrogations jusque dans les rangs de la majorité.

«La notion de pays tiers sûr ne figurera pas dans le texte», qui est «encore en calage», a déclaré la source au ministère de l'Intérieur, confirmant des propos du député LREM Sacha Houlié et une information de RTL.

«Il y avait une notion sur laquelle on s'interrogeait» dans le projet de loi, «la notion de pays tiers sûr», mais elle «ne figurera pas dans la loi», avait auparavant affirmé le député Sacha Houlié sur Europe 1. «Je me suis entretenu hier (mardi) soir avec (le ministre de l'Intérieur) Gérard Collomb et il nous a assuré que ce ne serait pas repris dans les textes qui seront présentés en 2018», a-t-il ajouté.

Mesure très contestée

Cette notion, très contestée par les défenseurs des étrangers, permet de renvoyer un candidat à l'asile vers un pays par lequel il a transité s'il apparaît que ses liens avec le pays sont assez forts et qu'il y bénéficie d'un niveau de protection conforme aux conventions internationales.

Dans un avis rendu mardi, la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l'Homme) avait appelé le gouvernement «à renoncer au concept de pays tiers sûr», dénonçant une notion «qui vide le droit d'asile de sa substance et confirme son instrumentalisation au service de la régulation de flux migratoires».

Pour M. Houlié, «il y a des gages qui nous sont donnés, une discussion» autour du projet de loi, qui sera présenté début janvier au Conseil d'Etat.

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