Une photo de jeunes dormant dans des machines à laver à Paris, dans le quartier de la Goutte-d’Or a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux.
Sur l’image, on aperçoit trois jeunes, leurs jambes dépassant des tambours des machines à laver. «C’est la première fois que je voyais ça en douze ans. Ça m’a touchée, j’ai trouvé choquant de voir ces jeunes migrants, dont au moins l’un dormait, dans cette situation. Quand j’ai montré cette photo à mon entourage, on m’a conseillé de la diffuser sur les réseaux sociaux car elle est frappante», a témoigné Christine S, qui a publié la photo sur Twitter, contactée par le Parisien.
Cette photo a beaucoup ému les internautes et certains ont proposé d’aider les jeunes en leur offrant des vêtements.
Quelle tristesse de voir ça
— lessensdessens (@lessensdessens) 24 December 2017
Bonjour, sont-ils toujours sur place ? Si oui avez-vous la rue ? Je voudrais leur donner des vêtements etc....
— AssiaBenziane (@AssiaBenziane) 25 December 2017
Des jeunes originaires du Maroc
Ces enfants sont en fait bien connus du quartier du nord de Paris. Ils seraient âgés de 14 à 25 ans et originaires du nord de Maroc, selon Touraya Bouabid, la présidente de l’association marocaine d’entraide aux mineurs en situation précaire (Amesip), interrogée par France info.
Ils seraient environ 80 dans ce cas dans le nord de la capitale, selon les estimations du préfet de police de Paris, Michel Delpuech.
La police a expliquer qu’elle faisait son maximum pour sécuriser le quartier. «C’est d’abord un problème d’enfance en danger, mais c’est aussi un problème de sécurité publique», a expliqué le préfet à l’AFP.
«Au début, ils se contentaient de menus larcins mais maintenant ils sont passés aux vols à la tire, aux arrachages de colliers, aux cambriolages», a expliqué Valérie Goetz, la commissaire principale du XVIIIe arrondissement, au Parisien.
Pour améliorer leur situation, le Conseil de Paris a voté une enveloppe d’urgence mi-décembre, d’un montant de 700.000 euros. Avec cet argent, la ville souhaite augmenter les maraudes, les dispositifs de prise en charge nuit et jour et les suivis physiques et psychiatriques.